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Irak / France

La main tendue de la France aux chrétiens d’Irak

La France s’est dit prête à donner l’asile à des chrétiens d’Irak, qui ont fuit devant l’avancée des jihadistes de l’Etat islamique. Les chrétiens de Mossoul ont fuit en masse, depuis la chute de la ville, le 10 juin dernier. Depuis 2003, la population chrétienne d’Irak est passée de 1,5 million à 400 000.

Un Irakien, dans une église de Bagdad, un coran et une croix chrétienne à la main, le 20 juillet dernier.
Un Irakien, dans une église de Bagdad, un coran et une croix chrétienne à la main, le 20 juillet dernier. REUTERS/Ahmed Malik
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C'est par un communiqué commun des ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères que la décision a été annoncée. « Nous venons en aide aux déplacés qui fuient les menaces de l'État islamique et se sont réfugiés au Kurdistan. Nous sommes prêts, s'ils le souhaitent, à en favoriser l'accueil sur notre sol au titre de l'asile », écrivent Bernard Cazeneuve et Laurent Fabius.

Une annonce qui intervient après une forte mobilisation en faveur des chrétiens d’Irak, poussé à la fuite face à l’avancée des jihadistes de l’Etat islamique. Après la prise de Mossoul par les islamistes, le 10 juin dernier, la majeure partie de la population chrétienne de la région a fui, principalement au Kurdistan voisin, notamment à Erbil. Les chrétiens d’Irak, qui étaient 1,5 million en 2003, sont désormais 400 000 dans le pays. « Si ça continue comme ça, dans les années qui viennent, il n’y aura plus un chrétien en Irak », note Elish Yako, chrétien franco-irakien.

Volonté de retour

Interrogé par RFI, le secrétaire général de l’association française d’entraide aux minorités d’Orient salue – sur le principe - cette annonce, mais insiste sur le fait que les chrétiens d’Irak, déplacés ou réfugiés, veulent retourner chez eux. « Aujourd’hui, les familles qui ont quitté Mossoul, et les villages chrétiens au nord n’ont pas demandé l’asile quelque part. Ils attendent que les conditions soient bonnes pour pouvoir retourner chez eux, à Mossoul », insiste-t-il. « Tous les chrétiens déplacés, aujourd’hui, attendent le retour de la paix en Irak pour retourner chez eux. Y compris les gens que nous avons aidés à venir en France », précise Elish Yako.

Sur l’aspect concret de l’asile proposé aux réfugiés et déplacés chrétiens d’Irak par le gouvernement français, Elish Yako se dit favorable à un traitement « des réfugiés au cas-par-cas, pour obtenir le droit d’asile » en France. « Notre association est pour aider seulement ceux qui sont vraiment menacés et qui demandent l’asile », précise le secrétaire général de l’association, qui a, ces dix dernières années, aidé 1 500 chrétiens Irakiens, Syriens et Coptes égyptiens à obtenir l’asile en France.

France Terre d’Asile a également salué cette annonce, soulignant qu’elle était le signe d’« une volonté politique, et que malgré les difficultés de l’heure, il reste possible d’organiser l’accueil des victimes de persécutions ». L’association espère désormais voir « ce message d’espoir s’appliquer en toutes circonstances sur l’ensemble du territoire, avec discernement et engagement ». Fin 2013, le président français François Hollande avait affiché sa volonté d’accueillir en France 500 réfugiés syriens. La mise en application avait été longue et complexe, pour une partie des réfugiés syriens en France.

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