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France

Réforme territoriale: les députés adoptent le texte sans enthousiasme

Les députés français ont adopté, mercredi 23 juillet, le premier volet de la réforme territoriale et la nouvelle carte de France qui réduit le nombre des régions à treize. 261 élus ont voté pour, 205 contre et 85 se sont abstenus. Un résultat révélateur du débat qui a traversé l'Assemblée nationale sur une réforme controversée.

Les députés français ont adopté, mercredi 23 juillet, le premier volet de la réforme territoriale.
Les députés français ont adopté, mercredi 23 juillet, le premier volet de la réforme territoriale. AFP PHOTO /JACQUES DEMARTHON
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On ne peut pas faire plaisir à tout le monde. Le socialiste Olivier Faure est bien obligé de le reconnaître : « Il n’y a pas de bonne réforme territoriale sans forcément casser quelques œufs. Nous légiférons pour quinze ans, vingt ans et ça suppose d'avoir une hauteur de vue qui n’est pas limitée à notre propre département. »

Abstentions socialistes

Et c'est vrai, malgré plusieurs modifications, la nouvelle carte des régions n'a pas réussi à faire l'unanimité, même chez les socialistes. Jean-Marc Germain, un proche de Martine Aubry, elle-même farouchement opposée au rapprochement de la Picardie et de sa région Nord-Pas-de-Calais, explique son abstention : « Pour le Nord, pour le Centre, pour la Bretagne, ces décisions ne sont pas bonnes. Il faut les corriger mais il ne faut pas le faire dans le dos des élus. Il faut le faire avec une grande concertation. »

Un problème de méthode, mais aussi un problème de fond pour les élus UMP qui ont en grande majorité voté contre le texte. Le député de la Manche Philippe Gosselin estime qu'il y a trop de lacunes : « On n’a pas une vue suffisamment précise des compétences. Sur les économies attendues, ça varie du simple au double. »

Deuxième lecture au Sénat en octobre

Des interrogations partagées par les centristes qui, comme l'élu d'Eure-et-Loir Philippe Vigier, ont choisi de s'abstenir et d'attendre la suite : « C’est une première étape. Au mois d’octobre, ce sera la deuxième lecture, mais on verra au final si c’est une bonne réforme ou si c’est une mauvaise réforme. »

Le débat est loin d'être clôt : le texte doit repasser devant les sénateurs, qui l'avaient rejeté en première lecture, en octobre - c'est-à-dire après les élections sénatoriales grâce auxquelles la droite espère regagner la majorité dans la Haute assemblée. Ce qui pourrait compliquer la tâche du gouvernement.

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