Accéder au contenu principal
Autriche

Le «trésor secret du FPÖ»: l’énième affaire de l’extrême droite autrichienne

La presse autrichienne vient de révéler que le parti d'extrême droite FPÖ conservait des lingots d’or dans une pension du Tyrol, dans l’ouest du pays. La formation se défend de toute illégalité.

Selon des documents révélés par la presse autrichienne, chaque lingot pesait 500 g (illustration).
Selon des documents révélés par la presse autrichienne, chaque lingot pesait 500 g (illustration). PAUL J. RICHARDS / AFP
Publicité

L'affaire a été révélée par l'hebdomadaire autrichien Profil. Elle date du mois d'août dernier lorsque la police effectue une descente dans une paisible pension du Tyrol où les cadres du parti d'extrême droite FPÖ avaient leurs habitudes. Elle y découvre trois cassettes verrouillées contenant plusieurs lingots d’or pesant chacun 500 grammes. Au cours actuel de l'or, un tel lingot vaut plus de 21 000 euros. On ignore cependant combien de lingots ont été retrouvés sur place.

Depuis, le « trésor secret du FPÖ » ravi les tabloïds et les réseaux sociaux. Le parti libéral Neos a demandé à l'extrême droite la « transparence » sur ce dossier, ironisant sur un parti qui protège son or de la « fin du monde ». Les sociaux-démocrates ont adressé une demande au ministre de la Justice pour savoir s'il existe des signes de blanchiment d'argent, rapporte notre correspondante à Vienne, Isaure Hiace.

L’extrême droite, elle, jure que tout est légal. Le chef du FPÖ de Vienne Dominik Nepp a expliqué que le parti avait acheté ces lingots au moment de la crise financière de 2008 afin de se protéger des turbulences économiques. « Tout est complètement légal », a-t-il affirmé. Mais ces explications ne convainquent pas l’opposition.

Il s'agit d'une énième affaire pour le FPÖ, six mois après celle de l'Ibizagate qui a provoqué la chute du gouvernement qu'il formait depuis 2017 avec les conservateurs du chancelier Sebastian Kurz et conduit à des élections législatives anticipées. À l'origine, la divulgation d'une vidéo compromettante dans laquelle son chef, Heinz-Christian Strache, se montrait prêt à offrir des marchés publics en échange d'un financement occulte. Depuis sa démission de tous ses mandats, dont celui de vice-chancelier, M. Strache a été mis en cause par des allégations sur son train de vie dispendieux. Le FPÖ, lui, a perdu dix points aux législatives de septembre.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.