Attaque de Halle: un «jour de honte et d'opprobre» pour l'Allemagne
Vingt-quatre heures après l'attentat antisémite et xénophobe de Halle en Saxe qui a fait deux morts, les réactions se multiplient en Allemagne. Plusieurs responsables politiques ont pris la parole ou se sont rendus sur place.
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Avec notre envoyé spécial à Halle, Pascal Thibaut
« Une tolérance zéro ». Angela Merkel a promis jeudi la plus grande fermeté. Il faut « utiliser toutes les voies de l'État de droit pour combattre la haine, la violence », a affirmé la chancelière en déplacement à Nuremberg.
Le président Frank-Walter Steinmeier qui a visité à la mi-journée la synagogue de Halle où l’assaillant a tenté de pénétrer mercredi a parlé « d’un jour de honte et d'opprobre » pour l'Allemagne, 75 ans après la Shoah. Il a demandé une meilleure protection de la communauté juive.
Son président, Joseph Schuster, présent également sur place a réitéré ses critiques contre l’absence de la police devant la synagogue mercredi lors de la fête juive de Kippour.
Le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer à ses côtés a promis des efforts supplémentaires et souligné que le danger antisémite et le risque d’attaques violentes de l’extrême droite étaient très importants.
Le procureur antiterroriste en charge du dossier, Peter Frank, a été clair déclarant : « Ce qui s'est passé hier, c'était du terrorisme », estimant que le jeune homme « avait l'intention de commettre un massacre » et que quatre kilos d'explosif artisanal avaient été retrouvés dans sa voiture
Plus largement, la recrudescence des actes antisémites en Allemagne inquiète. L'an dernier, ils ont augmenté de près de 20% par rapport à 2017 pour atteindre le chiffre de 1 800 d’après la police.
Au-delà de ces violences, un débat se développe sur le terreau que constituerait pour certains le discours du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).
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