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Royaume Uni

Brexit: journée sous haute tension pour Boris Johnson et les parlementaires

Les députés britanniques décident ce lundi 9 septembre s'ils veulent ou non des élections anticipées, souhaitées par le Premier ministre Boris Johnson pour sortir de la crise politique et mettre en œuvre sa stratégie très critiquée sur le Brexit. Ce lundi à Dublin Boris Johnson rencontre également son homologue irlandais Leo Varadkar pour évoquer les négociations sur le Brexit.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson (D) en compagnie de son homologue irlandais,Leo Varadkar, ce lundi 9 septembre 2019 à Dublin.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson (D) en compagnie de son homologue irlandais,Leo Varadkar, ce lundi 9 septembre 2019 à Dublin. REUTERS/Phil Noble
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Du pain sur la planche pour le Parlement britannique ce lundi 9 septembre 2019.

Concernant le Brexit, le texte de loi qui veut obliger Boris Johnson à demander un nouveau report au 31 janvier 2020 s’il ne parvient pas à un accord Brexit avec l’UE d’ici au 31 octobre, vient en deuxième lecture devant la Chambre des communes. Le texte a été approuvé par la Chambre des lords vendredi. La loi devrait obtenir l’approbation de la reine lundi.

Concernant les élections législatives anticipées, le gouvernement doit re-soumettre dans la soirée au vote des députés la demande d’élections anticipées déjà rejetée mercredi dernier. Boris Johnson veut désespérément organiser un scrutin le 15 octobre mais vendredi tous les partis d’opposition (labour, libdem, snp) ont déjà annoncé qu’ils voteraient contre ou s’abstiendraient.

Puis les travaux du Parlement seront suspendus jusqu'au 14 octobre.

Boris Johnson n'a plus de majorité

Or, le chef du gouvernement britannique, le Premier ministre Boris Johnson, n'a plus de majorité au Parlement après la défection d'un député tory pour le Parti libéral démocrate et l'exclusion du Parti conservateur de 21 députés modérés ayant voté avec l'opposition une proposition de loi destinée à éviter une sortie sans accord de l'Union européenne.

En outre, son propre frère, Jo Johnson, a claqué jeudi 5 septembre la porte du gouvernement invoquant l' «intérêt national», suivi samedi par la ministre du Travail Amber Rudd, au terme d'une semaine catastrophique pour Boris Johnson. Pourtant des élections pourraient le relancer. Selon un sondage YouGov paru dans le Sunday Times, le Parti conservateur arriverait en tête, avec 35% des voix, 14 points de plus que le Labour.

Report « inutile »

Pour organiser ces élections, Boris Johnson a besoin d'une majorité des deux tiers au Parlement. Or l'opposition n'est pas favorable à ces élections dans l'immédiat, préférant s'assurer d'abord qu'un «no deal» soit exclu.

Boris Johnson est arrivé au pouvoir en juillet, promettant de faire sortir le Royaume-Uni de l'Union européenne le 31 octobre, avec ou sans accord. Il s'oppose à tout nouveau délai du Brexit, initialement prévu le 29 mars. Mais, majoritairement opposé à un «no deal», le Parlement a voté une proposition de loi le contraignant à repousser de trois mois la date du Brexit s'il n'obtient pas d'accord de sortie d'ici le 19 octobre, soit juste après le Conseil européen du 17 et 18 octobre.

L'opposition craint également que Boris Johnson ignore la loi anti « no deal », qui n'attend que l'approbation de la reine pour entrer en vigueur, et que l'affaire se termine devant les tribunaux.

Le « filet de sécurité » irlandais « un élément essentiel» 

Tout nouveau délai devra encore être approuvé à l'unanimité des 27 autres États membres de l'UE, et la France ne semble pour l'instant pas convaincue. Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves le Drian, a prévenu que dans les « circonstances actuelles », ce serait « non ».

Boris Johnson est en Irlande ce lundi, où il rencontre lundi à Dublin le Premier ministre Leo Varadkar. Ce dernier a assuré lundi que l'Union européenne n'a reçu « à ce jour » aucune proposition « réaliste » de Londres dans les négociations du Brexit, a affirmé lundi le Premier ministre irlandais Leo Varadkar devant la presse.

Le « filet de sécurité » irlandais « reste un élément essentiel de l'accord de retrait jusqu'à ce qu'une alternative soit trouvée », a souligné M. Varadkar en accueillant le Premier ministre Boris Johnson pour des discussions sur le Brexit. L'Irlande est au cœur des négociations entre le Royaume-Uni et l'UE, qui ne trouvent pas de terrain d'entente sur le « filet de sécurité ».

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