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Russie

Russie: le corps du général napoléonien Gudin probablement retrouvé à Smolensk

En Russie, une équipe d’archéologues franco-russes assure avoir découvert la dépouille d’un général français, mort en 1812 au cours de la campagne russe de Napoléon. Charles Étienne Gudin de la Sablonnière avait été touché par un boulet de canon dans la région de Smolensk, près de l’actuelle frontière avec la Biélorussie.

Les archéologues travaillent sur le site de la tombe du général napoléonien Charles Étienne Gudin de la Sablonnière à Smolensk.
Les archéologues travaillent sur le site de la tombe du général napoléonien Charles Étienne Gudin de la Sablonnière à Smolensk. AFP Photos/Denis Maximov
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Avec notre correspondant à Moscou, Étienne Bouche

Début juillet, l’équipe a découvert dans la citadelle de Smolensk des ossements présentant des blessures correspondant à celles du général. Elle a confirmé, ce jeudi 29 août à Moscou, que la dépouille retrouvée était celle de Gudin. Si cette thèse était validée en France, il s’agirait d’une découverte historique majeure.

Pour cette équipe d’archéologues, les indices anthropologiques concordent : qu’il s’agisse de l’âge, de la taille, mais surtout de l’absence de jambe gauche. Le général Gudin avait été amputé avant de mourir de la gangrène.

Une découverte rare

À l’initiative de ces fouilles, le Français Pierre Malinowski, ancien militaire proche du pouvoir russe souligne le caractère exceptionnel de la découverte : « Des événements historiques comme ça, il n’y en a jamais eu - un général qui a été retrouvé, ami de Napoléon, le seul qui le tutoyait après le sacre de 1804. Et ensuite aussi pour les relations franco-russes : il y a énormément de tensions, depuis 2014 surtout, et à faire ce genre de projets on se rapproche puisqu’on est obligés de travailler ensemble. C’est de l’Histoire. C’est de la diplomatie, mais que du positif ».

Les conclusions ont été dévoilées ce jeudi 29 août en présence de l’un des descendants du général Gudin, Albéric d’Orléans. Pour lui, cette découverte est une surprise. Sa famille pensait que la tombe avait été détruite au cours de l’invasion nazie en 1941 : « Il y aura des analyses génétiques à faire pour confirmer à 150 % que c’est bien lui, même si mon intime conviction est que c’est lui – je ne vois pas qui se serait amusé à changer les corps de place et à imiter les blessures qu’il a reçues au combat. Nous espérons bien qu’il pourra être accueilli en France avec les honneurs qu’il mérite et obtenir sa sépulture aux Invalides ».

►À lire aussi : Diaporama : Leipzig rejoue la victoire de 1813 contre Napoléon

Pour cela, des analyses complémentaires doivent être menées à Marseille. Il s’agira de comparer l’ADN prélevé sur la dépouille à celle du frère du général.

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