Russie: après l'explosion nucléaire de Nionoska, la pollution dévoilée
Les autorités russes ont dévoilé, lundi 26 août, la nature de la pollution provoquée par une explosion à caractère nucléaire sur une base de lancement de missiles à Nionoska, qui avait mené début août à une « brève hausse » de la radioactivité. L'agence de surveillance environnementale russe Rosguidromet a trouvé dans les échantillons enregistrés dans la ville de Severodvinsk, située près de la base où a eu lieu l'accident, des isotopes radioactifs de strontium, de baryum et de lanthane.
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Selon un spécialiste cité par l'agence de presse russe Ria Novosti, ces isotopes sont le produit d'une fission nucléaire. L'accident, dû selon les autorités aux tests de « nouveaux armements », a causé la mort le 8 août de cinq employés de l'agence nucléaire russe Rosatom. Ces spécialistes fournissaient de l'ingénierie et du support technique pour « la source d'énergie isotopique » du moteur du missile à l'origine de l'explosion.
Immédiatement après l'accident, le ministère de la Défense avait seulement déclaré que les faits s'étaient produits au cours de l'essai d'un « moteur-fusée à ergols liquides », mais n'avait pas décrit l'accident comme impliquant du combustible nucléaire. Il avait alors assuré qu'il « n'y a pas eu de contamination », mais la mairie de Severodvinsk avait dit avoir « enregistré une brève hausse de la radioactivité » avant de retirer sa publication.
« Brève hausse » de la radioactivité
Les isotopes radioactifs cités lundi 26 août par Rosguidromet ont une période de demi-vie, lors de laquelle la moitié de leurs noyaux se désintègrent, allant de plusieurs heures à près de treize jours. Ils se transforment alors en gaz radioactif inerte. « Ces gaz radioactifs sont la cause de la brève hausse » de la radioactivité enregistrée après l'explosion, selon Rosguidromet.
L'agence avait auparavant indiqué avoir mesuré des niveaux de radioactivité jusqu'à 16 fois supérieurs au rayonnement naturel après l'explosion, avant un retour à la normale deux heures et demie plus tard. Les autorités russes avaient également reconnu qu'un médecin ayant participé au traitement des blessés après l'explosion a été contaminé à l'isotrope radioactif césium 137, niant toutefois que son cas soit lié à l'accident.
(avec AFP)
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