Ce pétrole contaminé qui embarrasse de BP et Glencore
Du pétrole russe, contaminé au printemps par un produit chimique, continue d'encombrer le commerce du brut. Au moins deux fournisseurs de pétrole, parmi les plus grands, BP et Glencore, cherchent encore à se défaire d'au moins quatre cargaisons, près de 4,5 millions de barils. En effet, ce pétrole contaminé demande un traitement spécial avant de pouvoir être raffiné.
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Le contaminant, du chlorure organique, est utile pour faciliter l'extraction dans les gisements, mais s'il n'est pas ensuite retiré du pétrole brut, il peut altérer les équipements de raffinage, sauf à rediluer le pétrole contaminé avec dix fois plus de pétrole « propre ».
C'est sans doute pourquoi les acheteurs de ce pétrole russe, contaminé il y a plus de trois mois, ont tant de mal à s'en défaire. Selon Reuters, le géant britannique BP et le champion suisse du négoce Glencore auraient encore 600 000 tonnes de ce pétrole sur les bras. Au moins quatre cargaisons, l'équivalent de 4,5 millions de barils.
Moscou avait interrompu trop tard l'approvisionnement de son oléoduc vers l'Allemagne et l'Europe de l'Est. Et les acheteurs sont aujourd'hui contraints de vendre ce pétrole contaminé avant tout espoir d'être indemnisés de leurs pertes par leur fournisseur russe Rosneft.
Cette mésaventure du pétrole contaminé est un nouveau coup dur pour le négociant suisse Glencore, déjà contraint de suspendre la production de la plus grande mine de cobalt au monde, en RDC, suite à la chute des cours.
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