Accéder au contenu principal
Italie

Après «Open Arms», quel port d'accueil pour «Ocean Viking» et ses 350 passagers?

Les migrants débarqués mardi soir du navire espagnol Open Arms, qui a finalement pu accoster à Lampedusa après une décision de justice, ont passé leur première nuit au centre d’accueil temporaire. L'Ocean Viking lui n'a pas encore trouvé de port d'accueil.

Une vue du centre d'accueil pour les migrants débarqués de l'«Open Arms», le 21 août 2019.
Une vue du centre d'accueil pour les migrants débarqués de l'«Open Arms», le 21 août 2019. Taimaz SZIRNIKS / AFP
Publicité

Avec notre envoyée spéciale à Lampedusa,  Juliette Gheerbrant

Le centre d'accueil est isolé sur une colline, un lieu fermé, bien gardé, mais où les migrants ne sont pas détenus, ils se débrouillent pour sortir et circulent librement sur l'île. Combien de temps y resteront-ils ? Difficile à dire, même si la Commission européenne souhaite qu'ils soient pris en charge le plus vite possible par les pays qui ont accepté de les accueillir. L'Ofpra, chargé des demandes d'asile en France, envoie du personnel ici dès aujourd'hui, mais les procédures peuvent être longues et incertaines.

Open Arms n'est pas non plus au bout de ses difficultés. Le gouvernement espagnol a rappelé que le navire n'était pas autorisé à faire du secours en mer. L'ONG risque des poursuites. Est-il possible d'interdire à un bateau de respecter le droit maritime international qui impose de secourir des embarcations en danger ? C'est l'une des innombrables questions qui se posent aujourd'hui.

C'est maintenant vers l'Ocean Viking, le dernier bateau humanitaire présent en Méditerranée, que les regards se tournent. Comme l'Open Arms jusqu'hier, le bateau attend toujours la désignation d'un port où débarquer les 356 personnes qu'il a recueillies à son bord. Aucune réponse n'a été apportée aux demandes répétées de l'équipage, a affirmé mercredi Frédéric Penard, directeur des opérations de l'ONG SOS Méditerranée qui gère le bateau avec Médecins sans Frontières.

La France s'est dite prête à accueillir « un nombre important de migrants » présents à bord de l'Ocean Viking, a indiqué de son côté mercredi la présidence française. Mais Paris maintient son refus de recevoir le navire au nom du « principe juridique » qui veut qu'il soit accueilli dans « le port sûr le plus proche », en l'occurrence « logiquement Malte ou l'Italie ».

L'Ocean Viking, battant pavillon norvégien, se trouve pour la dixième journée, pratiquement à l'arrêt, dans le canal de Sicile entre Malte et la petite île sicilienne de Lampedusa

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.