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Serbie / France

Les relations Serbie-Kosovo au cœur de la visite d'Emmanuel Macron à Belgrade

Le président français Emmanuel Macron entame ce lundi 15 juillet une visite de deux jours en Serbie. Avec son homologue Aleksandar Vucic, il discutera de la normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo.

Emmanuel Macron et Aleksandar Vucic, ici le 17 juillet 2018 à l'Elysée.
Emmanuel Macron et Aleksandar Vucic, ici le 17 juillet 2018 à l'Elysée. GONZALO FUENTES / AFP
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Depuis Jacques Chirac en 2001, aucun président français ne s'était rendu en Serbie. L'objectif affiché de l'Élysée est de « renouer des liens distendus » depuis plusieurs années avec Belgrade. Les deux dirigeants vont devoir surmonter le malaise créé par un loupé du protocole français le 11 novembre dernier, lors des cérémonies du centenaire de l'Armistice de 1918. Le président Aleksandar Vucic avait été placé dans une tribune secondaire alors que son homologue kosovar Hashim Thaci était assis dans la tribune principale.

Les relations entre la Serbie et le Kosovo feront justement partie des principaux thèmes abordés par Emmanuel Macron et Aleksdandar Vucic lors de ces deux jours. Au début du mois, de nouveaux pourparlers entre Belgrade et Pristina sous l'égide franco-allemande devaient se tenir à Paris. Mais la rencontre avait été reportée. « Les conditions n'étaient pas réunies », affirme l'Élysée.

Depuis plusieurs mois, les tensions entre les deux voisins se sont accrues. En novembre, Pristina a instauré des droits de douane de 100 % sur les importations de produits serbes, et Belgrade refuse de rouvrir les négociations tant que ces taxes ne seront pas levées.

Une condition sine qua non à un rapprochement avec l'UE

Or la normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo est l’une des conditions du rapprochement avec l’Union européenne. Belgrade, qui a entamé les négociations il y cinq ans, ne pourra prétendre à une éventuelle adhésion tant que la question de la reconnaissance du Kosovo ne sera pas réglée. L’idée d'« échanges de territoires » ou de « corrections des frontières » n’avance pas non plus. L’Allemagne n’y est pas favorable, y voyant le risque d'une nouvelle déstabilisation d’une région déchirée par les guerres dans les années 1990. Quoi qu’il en soit, le processus de rapprochement promet d’être long. « Cette adhésion aura lieu quand l’UE se sera préalablement réformée », explique l’Élysée.

Être membre de l’Union européenne suppose aussi le respect d’un certain nombre de valeurs telles que l’État de droit, la liberté de la presse, malmenées en Serbie. L'entourage d'Emmanuel Macron assure que ces questions seront soulevées durant la visite présidentielle.

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