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Royaume-Uni / Iran

Un Britannique en grève de la faim depuis huit jours devant l'ambassade d'Iran

Cela fait maintenant trois ans que Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une Irano-Britannique de 39 ans, est emprisonnée à Téhéran. Trois ans que son mari Richard se bat pour que le gouvernement de la République islamique reconnaisse son innocence. Elle est accusée d’espionnage. Tous deux sont en grève de la faim.

Richard Ratcliffe, portrait de sa femme Nazanin Zaghari-Ratcliffe et de leur fille Daniella dans les mains, le 19 juin 2019 devant l'ambassade d'Iran à Londres.
Richard Ratcliffe, portrait de sa femme Nazanin Zaghari-Ratcliffe et de leur fille Daniella dans les mains, le 19 juin 2019 devant l'ambassade d'Iran à Londres. REUTERS/Peter Nicholls
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Avec notre correspondante à Londres,  Marina Daras

Devant l’ambassade d’Iran dans la capitale du Royaume-Uni, un mur métallique a été érigé pour empêcher Richard Ratcliffe de s’installer sur le trottoir. Mais le Britannique ne s’est pas découragé. Il entame sa huitième journée de jeûne. Une grève de la faim qu’il a commencée en même temps que son épouse en Iran.

Nazanin Zaghari-Ratcliffe a été arrêtée le 3 avril 2016 à l'aéroport de Téhéran en compagnie de sa fille Gabriella, aujourd'hui âgée de 5 ans, après avoir rendu visite à sa famille. Elle a été condamnée en septembre 2016 à cinq ans de prison pour participation à des manifestations en 2009 visant à renverser le régime, ce qu'elle dément.

Tandis que leur fille s'est vue confisquer son passeport et vit chez ses grands-parents maternels, à Londres, Richard apparaît affaibli, la voix tremblante. « Hier, c'était assez difficile », dit-il. Sa mère et sa famille restent à ses côtés jour et nuit pour surveiller son état. Il campe devant l’enceinte depuis plus d’une semaine.

► À lire aussi : Trois jours de liberté pour une Irano-Britannique incarcérée depuis 2016

Mais le Britannique conserve son optimisme. « Sur le plan émotionnel, explique-t-il, c'est très stimulant et énergisant de voir toutes ces personnes au Royaume-Uni, mais aussi en Iran, suivre notre histoire et nous aider dans notre lutte pour la liberté de Nazanin. Cela nous donne la force de continuer. »

« Chaque jour, je me demande : "Oh, mon Dieu, dans quel état va être Ricky ?" Je n'arrive pas à croire qu'il puisse continuer. Nous le surveillons de près et nous ne voulons pas qu'il tombe malade. Mais c'est la décision de Nazanin », confie la mère de Richard Ratcliffe.

Et d'expliquer la démarche du couple : « Nazanin est au bout du rouleau, émotionnellement. Elle est séparée de son bébé depuis plus de trois ans. Et cette grève de la faim, c’est tout ce qu'elle peut faire, elle ne peut pas s'exprimer autrement en prison. Donc, Richard a dit qu'il ferait la même chose. »

Entouré de fleurs et des nombreuses lettres de soutien laissées par les Britanniques qui viennent lui rendre visite chaque jour devant l'ambassade de la République islamique d'Iran, Richard Ratcliffe ne désespère pas de pouvoir un jour retrouver sa fille Gabriella et sa femme Nazanin.

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