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France / Russie

Edouard Philippe reçoit le Premier ministre russe Dmitri Medvedev au Havre

Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, arrive ce lundi 24 juin en France où il doit rencontrer son homologue français Édouard Philippe, pour la première fois depuis la venue du président Poutine en 2017. Les deux hommes se rencontrent au Havre pour parler des crises régionales, notamment de la Syrie et de l'Ukraine. Sans oublier les questions économiques et la coopération.

Le Volcan d'Oscar Niemeyer et l'église saint-Joseph, des symboles du Havre, la ville dont Edouard Philippe fut maire et où il reçoit ce samedi 24 juin le Premier ministre russe, Dimitri Medvedev.
Le Volcan d'Oscar Niemeyer et l'église saint-Joseph, des symboles du Havre, la ville dont Edouard Philippe fut maire et où il reçoit ce samedi 24 juin le Premier ministre russe, Dimitri Medvedev. Alex Grimm/Bongarts/Getty
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Vladimir Poutine avait eu droit au château de Versailles lors de sa visite en France il y a deux ans. Dimitri Medvedev visite pour sa part la ville du Havre ce lundi. Le chef du gouvernement russe a rendez-vous sur place avec son homologue français Édouard Philippe, dans la ville dont ce dernier fut maire pendant six ans.

Le Premier ministre français ne rate jamais une occasion de citer Le Havre. Mais c’est la première fois que l’ancien élu local y accueille une personnalité politique étrangère depuis son arrivée à Matignon. Une marque de respect, le signe de l’importance qu’il veut donner à cette rencontre.

« Son souhait était d’avoir quelque chose d’assez personnel », confirme le cabinet d'Édouard Philippe, qui a même prévu de jouer les guides touristiques pour Dimitri Medvedev. Au programme : visite du port, de la bibliothèque de la ville ou encore de l’exposition Raoul Dufy, avant un dîner de travail loin des caméras.

Le format est destiné à faciliter les relations entre les deux hommes, qui se rencontrent pour la première fois. Mais sur le fond des dossiers, Matignon ne s’attend pas à des avancées significatives. L’objectif est plutôt de « relancer le dialogue » entre les deux pays sur les sujets difficiles.

Il devrait être question de la situation humanitaire à Idleb, en Syrie, et du respect des accords de paix en Ukraine. Édouard Philippe a également prévu de parler du cas de deux Français détenus en Russie : l’homme d’affaires Philippe Delpal et Gurvan Le Gall, un professeur originaire du Havre, justement.

« On souhaite que leurs droits fondamentaux soient respectés, le Premier ministre va rappeler que ces affaires ne sont pas bonnes pour l’image du pays », assure un conseiller d’Édouard Philippe. Mais il s'agit également d'évoquer les intérêts des entreprises françaises, très présentes en Russie. Car malgré les tensions, ce pays représente un énorme potentiel d'investissement.

Les affaires aussi sur la table

Sept des 50 plus gros investisseurs étrangers en Russie sont des Français, présents dans le secteur agroalimentaire ou encore dans l'automobile. La France reste le premier employeur étranger en Russie, grâce à l'activité de quelques grands groupes (Auchan, Renault...). Une quinzaine de grands patrons français (Total, Société Générale...) ont été reçus en avril au Kremlin par M. Poutine.

Dmitri Medvedev à Genève, le 11 juin 2019.
Dmitri Medvedev à Genève, le 11 juin 2019. REUTERS/Denis Balibouse

La France est dans le trio de tête des investisseurs étrangers avec l'Allemagne et le Royaume-Uni. Mais les sanctions européennes récemment renouvelées pèsent sur les échanges. La Russie n'est que le 12e partenaire commercial de la France.

La balance commerciale penche fortement du côté russe. La France exporte des matériels de transport, des produits cosmétiques et pharmaceutiques, mais aussi des machines industrielles ou agricoles.

En revanche, elle importe énormément d'hydrocarbures, notamment du pétrole brut et du gaz, ainsi que des produits pétroliers raffinés. Des produits chers qui constituent l'écrasante majorité des importations françaises. Résultat : le solde des échanges reste déficitaire. Il est actuellement de 4,6 milliards d'euros en faveur de la Russie.

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