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Albanie

Albanie: passe d'armes sur les municipales entre président et Premier ministre

En Albanie, où l'opposition manifeste depuis février contre le gouvernement socialiste d'Edi Rama, des élections municipales doivent se tenir fin juin mais le président a annoncé leur annulation, contestée par le Premier ministre.

Un manifestant lors d'un défilé anti-gouvernemental organisé par l'opposition albanaise, le 8 juin 2019 à Tirana, la capitale.
Un manifestant lors d'un défilé anti-gouvernemental organisé par l'opposition albanaise, le 8 juin 2019 à Tirana, la capitale. Gent SHKULLAKU / AFP
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Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy

En annonçant l'annulation des élections municipales prévues à la fin du mois, Ilir Meta, président de l'Albanie, affaiblit encore le pouvoir du Premier ministre socialiste Edi Rama. Depuis février 2019, l'opposition de droite manifeste pour demander la démission du gouvernement, qu'elle accuse d'accointances avec le crime organisé.

Gouvernement fragilisé

Le gouvernement Rama a été affaibli il y a quelques jours après la publication dans la presse allemande d'un article faisant état de fraudes électorales lors du dernier scrutin législatif, et ce avec l'aide de la mafia albanaise.

L'exécutif albanais a aussi été déstabilisé par le rapport peu encourageant de la Commission européenne sorti en mai et la perspective de voir repousser la date du début de ses négociations d'accession à l'Union européenne.

Dans ce contexte, le gouvernement Rama pourrait vivre ses derniers jours. Le Premier ministre a cependant affirmé que le scrutin municipal aurait bien lieu. Il est déjà boycotté par l'opposition et perdrait encore de sa crédibilité si le parti présidentiel refusait d'y prendre part.

Edi Rama sur la sellette

L'opposition albanaise manifeste depuis deux mois pour exiger la démission de Edi Rama, au pouvoir depuis 2013, et refuse de participer aux municipales, rappelle l'Agence France-Presse. Les seuls à pouvoir se mettre d'accord et désigner une nouvelle date qui dépasse les délais constitutionnels sont les partis politiques mais l'opposition rejette tout dialogue avec Edi Rama.

Le leader du Parti démocratique, l'opposant Lulzim Basha, a salué devant des milliers de partisans réunis le 8 juin devant le siège du gouvernement la décision du président. « L'annulation de la date des élections municipales est le premier résultat de notre force, mais notre bataille contre Edi Rama va se poursuivre », a-t-il lancé à la foule.

À (ré)écouter : Albanie: une crise politique qui dure

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