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Migrations

Migrations: le navire Sea Watch 3 erre au large des côtes italiennes

Le navire humanitaire Sea Watch 3, avec à son bord 65 migrants secourus au large de la Libye, a été refoulé des eaux territoriales italiennes. Le bateau attend depuis deux jours l'autorisation de conduire les migrants dans un port sûr. Plusieurs pays ont refusé de l'accueillir. Le ministre italien de l'intérieur avait jusqu'ici interdit aux migrants de débarquer sur le sol italien. Grâce à son nouveau décret, il peut désormais interdire à un navire d'entrer dans les eaux territoriale du pays, une décision qui relève normalement du ministère des Transports.

Le «Sea Watch III» dans le port de Catane, le 31 janvier 2019 (illustration).
Le «Sea Watch III» dans le port de Catane, le 31 janvier 2019 (illustration). REUTERS/Antonio Parrinello
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Deux nouveaux-nés, cinq enfants, et une femme dont les brûlures nécessitent des soins font partie des 65 personnes qui se trouvent à bord du Sea Watch 3. Elles ont été secourues il y a 48 heures dans une zone de sauvetage contrôlée par la Libye. Le navire de l'ONG allemande a ensuite fait route vers l'île de Lampedusa ; il a alors été stoppé  à la limite des eaux territoriales italiennes par deux vedettes de la marine.

Depuis il fait du sur place en attendant qu'une solution soit trouvée. C'est donc un nouveau bras de fer européen qui commence. Le Sea Watch 3, qui bat pavillon néerlandais, a essuyé un refus de l'Italie mais aussi de Malte et de la Haye pour l'accueil des 65 migrants.

Le HCR dénonce « un traitement des sauvetages au cas par cas qui alimente le populisme », et appelle à l'ouverture des ports. L'interdiction d'entrer dans les eaux territoriales faite au Sea Watch 3 découle du nouveau décret de Matteo Salvini, qui élargit ses prérogatives.

Normalement c'est le ministère des Transports qui contrôle le trafic des eaux territoriales, mais Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur d'extrême droite, a aussitôt publié une directive interdisant au Sea Watch 3 de s'approcher des eaux territoriales italiennes, invoquant « une menace pour la sécurité intérieure ».

À (re)lire: Migrants: surenchère à la tête de l'exécutif italien

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