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Allemagne, France :

Balkans: Merkel et Macron appellent la Serbie et le Kosovo à s'entendre

Angela Merkel et Emmanuel Macron se sont retrouvés en fin d'après-midi le 29 avril à Berlin pour tenir avec les pays des Balkans un sommet et tenter de relancer le dialogue entre la Serbie et le Kosovo, dont les relations sont au plus mal 20 ans après leur conflit guerrier.

Le président français Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel, lors d'une conférence de presse au sommet sur les Balkans, à Berlin, le 29 avril 2019.
Le président français Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel, lors d'une conférence de presse au sommet sur les Balkans, à Berlin, le 29 avril 2019. REUTERS/Hannibal Hanschke
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Emmanuel Macron et Angela Merkel ont donc affiché leur entente pour œuvrer ensemble pour la stabilité des Balkans, où Paris promet de se « réengager ». Alors que des négociations organisées sous l'égide de l'Union européenne sont au point mort, Berlin et Paris ont décidé d'intervenir. Car les relations entre la Serbie et son ancienne province kosovare se sont encore dégradées cet automne, vingt ans après leur conflit sanglant. Notamment depuis l'instauration par Pristina de droits de douane de 100% sur les importations de produits serbes.

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont donc appelé la Serbie et le Kosovo a renouer leur dialogue, avant toute avancée sur une éventuelle adhésion à l'UE. « L’Allemagne et la France veulent montrer par cette rencontre que nous portons une responsabilité commune pour cette région. Il est de l’intérêt de l’Europe que la situation dans cette zone évolue de façon positive », a déclaré Angela Merkel.

«L’introduction de droits de douane va dans une mauvaise direction»

« Les relations entre la Serbie et le Kosovo figureront à l’ordre du jour. Quel rôle pouvons-nous jouer ? Que pouvons-nous faire pour que la situation ne devienne pas encore plus insoluble qu’elle ne semble l’être déjà aujourd’hui ?  L’introduction de droits de douane plus élevés entre la Serbie et le Kosovo va dans une mauvaise direction. Il s’agit aujourd’hui d’une discussion ouverte. Des décisions ne seront pas prises. Nous voulons de façon honnête dialoguer ensemble. Les solutions à trouver doivent être positives pour toute la région. Des accords au détriment de certains pays sont à éviter. Le format de ce soir doit permettre d’avancer dans cette direction », a conclut la chancelière allemande.

Œuvrer à la stabilité de la région autour de quatre axes

« Notre volonté, c’est de pouvoir œuvrer ensemble à cette politique de stabilité autour de quatre axes principaux : le développement économique et social ; la sécurité avec l’initiative que nous avons lancée il y a dix-huit mois de lutte contre les trafics de petites armes et d’autres initiatives pour renforcer nos actions communes contre le terrorisme, la criminalité organisée ou les migrations irrégulières ; la défense, avec la prise de commandement fin mars de l’opération européenne de maintien de la paix en Bosnie-Herzégovine et le maintien de nos coopérations ; et un quatrième axe, avec la justice et le renforcement de notre coopération pour lutter contre la criminalité économique et financière », a détaillé Emmanuel Macron, le président français.

Outre la chancelière allemande, le président français et la Haute représentante de l'Union européenne Fédérica Mogherini, l'ensemble des dirigeants des pays des Balkans : Serbie, Kosovo, Monténégro, Albanie, Macédoine du Nord, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Slovénie étaient conviés à ce sommet informel.

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