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Turquie / Médias

Turquie: verdict attendu au procès du représentant de Reporters sans frontières

Le verdict pourrait tomber ce lundi 15 avril dans le procès du représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Turquie, Erol Onderoglu, et de deux autres défenseurs des droits humains poursuivis pour « propagande terroriste », « apologie du crime » et « incitation à commettre un crime ». Le « crime » en question étant d'avoir pris part, en mai 2016, à une campagne de solidarité avec un quotidien kurde. Ils risquent plusieurs années de prison. RFI a rencontré Erol Onderoglu à la veille du verdict.

Manifestation contre l'arrestation d’Ahmet Nesin, Sebnem Korur Fincanci et Erol Onderoglu (en T-shirt rouge, à droite sur la photo) devant le journal pro-kurde Ozgur Gundem, dans le centre d'Istanbul, le 21 juin, 2016.
Manifestation contre l'arrestation d’Ahmet Nesin, Sebnem Korur Fincanci et Erol Onderoglu (en T-shirt rouge, à droite sur la photo) devant le journal pro-kurde Ozgur Gundem, dans le centre d'Istanbul, le 21 juin, 2016. REUTERS/Murad Sezer
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Avec notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer

Depuis presque trois ans, il rechignait à évoquer son procès, par crainte d’attirer l’attention sur son cas personnel. Désormais, le journaliste Erol Onderoglu, représentant de RSF en Turquie depuis 23 ans, se dit « pressé d’en finir ».

« Ça représentait un des dossiers parmi les centaines que je suivais, ça me gênait pas mal. Il est inévitable qu’au fur et à que le verdict s'approche, le dossier s’approche de vous et vous reprenez conscience du fait qu’il y aura des conséquences familiales, professionnelles, peut-être des mois enfermés entre quatre murs, etc. », dit-il.

Erol Onderoglu risque en réalité jusqu’à sept ans et demi de prison pour trois articles publiés dans le quotidien kurde Ozgur Gundem, interdit en août 2016.

Lui qui, rapport après rapport, fait état de la disparition de la liberté de la presse et de l’indépendance judiciaire en Turquie, ne se fait aucune illusion.

« Un pays si dynamique pour un rapprochement avec l’Union européenne se retrouve désormais face à un nettoyage idéologique. La société civile et les journalistes critiques, eux, ont leur part dans cette répression. Ce qu’il nous reste, c’est de faire valoir nos droits, c’est de faire valoir nos valeurs, et on paiera s’il le faut, évidemment », souligne-t-il.

Dans le dernier classement de la liberté de la presse, la Turquie occupe la 157e place sur 180 pays. Une chute de 55 places par rapport à 2008.

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