Affaire Skripal: un an après l'empoisonnement, toujours autant de zones d'ombre
Il y a un an, la petite ville de Salisbury, en Angleterre, devenait l’épicentre d’une nouvelle affaire d’empoisonnement d’un ancien agent russe. Sergueï Skripal et sa fille Ioulia s’effondraient sous l’effet d’un puissant agent neurotoxique. Hospitalisés dans le coma, ils se sont ensuite rétablis mais sont aujourd’hui gardés dans un lieu tenu secret par les autorités britanniques. La Russie, accusée par la Grande-Bretagne dans cette affaire, rejette ces accusations et critique la façon dont les Britanniques mènent l’enquête.
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« Salisbury : questions sans réponses », titre un rapport publié par l’ambassade de Russie à Londres, dénonçant des lacunes, des incohérences et un manque d'objectivité dans la version britannique de l'affaire. Elle s’interroge aussi sur l’état de santé de Sergueï et Ioulia Skripal.
Des questions que se pose également Viktoria Skripal, la nièce de l’ex-agent russe. « On nous assure tout le temps que Skripal est bien vivant mais, depuis un an, on ne le voit pas et on ne l’entend pas, a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Moscou. La seule chose dont j’ai besoin, c’est que Sergueï Skripal appelle sa mère comme il le faisait avant une fois par semaine ou une fois tous les 15 jours. Je ne comprends pas ce qui l’en empêche. J’en viens à cette conclusion qu’il n’est tout simplement plus en vie. »
Empoisonnement
Londres accuse deux agents du renseignement militaire russe d’avoir empoisonné Sergueï Skripal et sa fille au Novitchok. Les auteurs présumés de l’attaque ont été identifiés par la police britannique.
Un an après, Theresa May s'est rendue à Salisbury. La Première ministre n’a pas fait mention de l’enquête en cours mais est venue apporter son soutien aux habitants et aux commerçants. Pendant près d’un an, des spécialistes ont travaillé à la décontamination de la ville et de la commune voisine d'Amesbury, où une mère de famille avait été mortellement empoisonnée par du Novitchok en juillet.
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