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Turquie / Justice

Turquie: un procureur requiert la prison à vie contre l’homme d’affaires Kavala

En mai et juin 2013, des centaines de milliers de Turcs descendaient dans les rues pour protester contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan. C’était le « mouvement de Gezi ». Aujourd’hui, le pouvoir et la justice turcs désignent des coupables. Un procureur a requis ce mercredi la prison à perpétuité contre l'homme d'affaires et mécène Osman Kavala, figure majeure de la société civile, l'accusant, avec 15 autres personnes, de « tentative de renversement du gouvernement ».

Affiche représentant l'homme d'affaires et philanthrope emprisonné, Osman Kavala, lors d'une conférence de presse de ses avocats, le 31 octobre 2018. Osman Kavala est emprisonné depuis 15 mois.
Affiche représentant l'homme d'affaires et philanthrope emprisonné, Osman Kavala, lors d'une conférence de presse de ses avocats, le 31 octobre 2018. Osman Kavala est emprisonné depuis 15 mois. AFP/Ozan Kose
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Avec notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer

Près de six années ont passé depuis ce que les Turcs appellent tout simplement « Gezi », du nom de ces manifestations autour d’un parc d’Istanbul qui s’étaient propagées à la Turquie entière pendant plusieurs semaines.

Le président Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre à l’époque, n’a rien oublié, et semble décidé à faire le « procès de Gezi ».

Plusieurs enquêtes sont en cours. Celle à l’issue de laquelle un procureur vient de publier son acte d’accusation concerne 16 personnes soupçonnées d’avoir organisé ce mouvement de protestation. Ce sont toutes des figures de la société civile – militants des droits de l'homme, membres d’ONG ou de chambres professionnelles, un journaliste et même un acteur et son épouse.

Parmi ces personnalités figure surtout Osman Kavala, célèbre homme d’affaires et mécène emprisonné depuis quinze mois. Ses avocats savent enfin de quoi la justice l’accuse. En l’occurrence, une dizaine de crimes, dont celui de « tentative de renversement du gouvernement ».

Les accusés risquent une peine incompressible de prison à vie. Pas moins de 746 personnes se sont constituées parties civiles, dont Recep Tayyip Erdogan. L’actuel président considère « Gezi » comme une tentative de coup d’Etat planifiée avec l’aide de « forces étrangères ».

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