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UE

«Visas dorés»: Bruxelles dénonce les facilités accordées aux investisseurs

Plusieurs pays de l’UE sont dans le collimateur de la Commission européenne pour leur système trop généreux d’octroi de la résidence voire de la nationalité à des investisseurs. La Commission affirme qu’en échange d’investissements conséquents, des titres de citoyenneté ou de résidence sont accordés sans beaucoup de contrôle pour ce qui est de la sécurité, de la fraude fiscale ou du blanchiment. Bruxelles appelle à la vigilance les pays européens qui ouvrent trop facilement leurs portes et celles de leur état civil.

Vue de La Valette, capitale de Malte.
Vue de La Valette, capitale de Malte. Getty Images/Christophe Faugere
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Avec notre correspondant à Bruxelles,  Pierre Benazet

Selon les ONG, cela concernerait 6 000 naturalisations et 100 000 permis de séjour depuis dix ans. Les « visas dorés » ont été au centre de récents scandales de corruption au Portugal et en Grèce, au sujet d’investisseurs chinois.

La Commission estime que ces visas seraient fournis par une vingtaine de pays de l’UE dont la France, l’Italie ou les Pays-Bas. En Bulgarie, à Chypre ou à Malte, il suffit à un investisseur étranger de débourser des sommes allant de 800 000 à 2 millions d'euros pour demander la nationalité en évitant les fastidieuses procédures de naturalisation.

Dans la même veine, une vingtaine de pays européens accorderaient à des degrés divers le droit de résidence à de gros investisseurs étrangers. Ce sont souvent des personnes de nationalité russe ou chinoise, selon les ONG.

La Commission souligne que ces pratiques permettent de résider et de circuler librement en Europe à des personnes qui peuvent ainsi échapper aux contrôles sur le blanchiment d’argent, voire même aux contrôles de sécurité ; des personnes qui pourraient être coupables de fraude fiscale.

Même s’il s’agit de décisions souveraines des Etats, Bruxelles veut renforcer les contrôles et obliger les Etats européens à plus de transparence, puisque ces titres de citoyenneté et de résidence sont souvent accordés sans obligation de résider effectivement dans le pays.

►À relire : Les multinationales payent deux fois moins d’impôt dans l'UE qu’elles ne devraient

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