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France

Le Premier ministre français en visite à Calais sur le «front» du Brexit

Edouard Philippe est à Calais ce vendredi 18 janvier 2019, dans une ville où l’inquiétude grandit à l’approche de la sortie de l'Union européenne, surtout s'il s'agit d'un Brexit sans accord entre Londres et Bruxelles. Visite du Premier ministre pour rassurer notamment les chefs d’entreprise.

Le Premier ministre français Edouard Philippe, en compagnie de la maire de Calais, Natacha Bouchart, sur place dans le nord de la France ce vendredi 18 janvier.
Le Premier ministre français Edouard Philippe, en compagnie de la maire de Calais, Natacha Bouchart, sur place dans le nord de la France ce vendredi 18 janvier. Denis Charlet / AFP
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Quatre milliards d’euros par an, c’est ce que pourrait coûter le Brexit à la France. Le chef du gouvernement est venu à Calais rassurer des patrons anxieux face au rétablissement d’une frontière.

La première étape d'Edouard Philippe : Eurotunnel, point de passage entre le continent et l’île britannique. 1,7 million de camions traversent la Manche chaque année sur les rails de cette entreprise.

Le PDG, Jacques Gounon, a lancé la construction d’un nouveau site pour contrôler les cargaisons. « Nous prévoyons une surface de stockage de parking pour les poids lourds qui auraient des formalités à faire ou qui feraient l’objet de contrôles physiques de la part des services douaniers. »

Plus de contrôles, c’est plus de temps passé à l’arrêt, de l’argent perdu, mais aussi le risque d’incursion de migrants, s’inquiète Jacques Gounon : « La moindre possibilité pour des migrants d’être en mesure de traverser crée immédiatement un problème diplomatique significatif. »

Aujourd’hui, le futur centre de contrôle n’en est qu’à l’état de chantier, et le temps presse. Eurotunnel n’a plus que 70 jours avant un Brexit qui semble inévitable : « C’est pas facile, c'est tendu, c’est très tendu, mais on est motivés », explique le PDG.

→ À relire : L'Etat français dévoile son plan en cas de Brexit sans accord


■ Edouard Philippe au micro de notre envoyé spécial, Julien Chavanne:

« Le 30 mars, si le Brexit dur devait intervenir, nous serons prêts. Nous serons prêts, les travaux auront été réalisés, les recrutements auront été faits, les procédures auront été mises en œuvre - ou adaptées lorsqu'elles existent déjà - pour faire en sorte que ce Brexit dur puisse se passer dans les meilleures conditions pour nos concitoyens.

Notre objectif, je le rappelle, c'est de garantir la sécurité juridique des situations, et la bonne fluidité des échanges, que ce soient des échanges de personnes ou des échanges de marchandises, entre nos deux économies, qui sont évidemment très imbriquées. Mais il est clair que choisir de quitter l'Union européenne, choisir de désimbriquer les économies, ça un coût.

C'est un exercice délicat, c'est un exercice difficile, cela nous rappelle d'une certaine façon l'intérêt qu'il peut y avoir à un marché unique avec nos partenaires européens ; l'intérêt en termes de simplicité, en termes de croissance, en termes d'homogénéité des normes qui s'appliquent de tel ou tel côté de la frontière. »

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