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Otan / Russie

L’Otan accuse Moscou d’avoir violé le traité nucléaire FNI

L’Otan accuse Moscou de violer le traité russo-américain FNI qui bannit depuis 31 ans les missiles de moyenne portée. Les 29 ministres des Affaires étrangères de l’Otan sont réunis ces mardi et mercredi au siège de l’Alliance atlantique aux portes de Bruxelles et c’est à nouveau la Russie qui occupe le centre des débats. Après les accrochages russo-ukrainiens en mer d’Azov ce sont désormais les missiles russes qui inquiètent les alliés.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo (g) et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg lors d'une réunion des 29 pays de l'Otan au siège de l'Alliance à Bruxelles, le 4 décembre 2018.
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo (g) et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg lors d'une réunion des 29 pays de l'Otan au siège de l'Alliance à Bruxelles, le 4 décembre 2018. JOHN THYS / AFP
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De notre bureau à Bruxelles,

Dans une résolution commune, les 29 pays de l’Otan accusent pour la première fois expressément la Russie de violer le traité FNI des Forces nucléaires intermédiaires. Sur le banc des accusés, le Novator 9M729, connu à l’Otan sous le nom de SSC-8.

Depuis des années, l’Otan demande des explications à la Russie sur ces missiles de moyenne portée dont les lanceurs sont montés sur des camions, un contentieux que portait déjà la Maison Blanche du temps de Barack Obama.

« Evidemment tous les missiles sont dangereux, mais ceux-ci le sont particulièrement, car ils sont difficiles à détecter. Ils sont mobiles, ils peuvent être nucléarisés, ils réduiront le délai de réaction, ils peuvent atteindre des villes européennes et du coup ils abaissent le seuil à partir duquel il y aurait une utilisation potentielle d’armes nucléaires lors d’un conflit. C’est pourquoi le traité FNI a été si important et c’est pourquoi il est si grave que ce traité puisse désormais d’être démantelé à cause des violations russes », explique Jens Stoltenberg, secrétaire-général de l’Otan.

L’Otan veut donner une dernière chance à la Russie de sauver ce traité, un des piliers de l’architecture mondiale de stabilité stratégique. Le ministre américain des Affaires étrangères Mike Pompeo va plus loin et précise que la Russie dispose de soixante jours.

Signé en décembre 1987 par Gorbatchev et Reagan pour résoudre la crise des euromissiles, le traité FNI interdit de déployer des missiles d’une portée de 500 à 5 500 km, ce qui protège surtout l’Europe. A l’époque on parlait des Pershing américains et des SS20 soviétiques, mais aujourd’hui Donald Trump veut sortir de ce traité et pour une fois les pays de l’Otan le soutiennent sans réserve.

(Re) lire : Tensions en mer d'Azov: la mise en garde de l'Otan à la Russie

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