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Italie

Italie: le Sénat vote la confiance sur une loi anti-migrants de Salvini

Le Sénat italien a voté mercredi 7 novembre la confiance sur un décret-loi très controversé concernant la sécurité et l'immigration, voulu par Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite).

Des migrants à bord du «Ciciotti», dans le port de Catane, en Sicile, le 22 août 2018.
Des migrants à bord du «Ciciotti», dans le port de Catane, en Sicile, le 22 août 2018. REUTERS/Antonio Parrinello
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Le gouvernement populiste italien a remporté ce vote avec 163 oui, 59 non et 19 abstentions, dont celles de cinq sénateurs du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème, au pouvoir) opposés à ce texte. La Chambre des députés doit approuver, avant fin novembre, ce texte adopté fin septembre par le gouvernement d'union Ligue/M5S, pour qu'il entre définitivement en vigueur.

Les deux partis ne devraient pas rencontrer de difficulté à la chambre basse du Parlement pour faire adopter cette loi, vu la majorité dont ils disposent. Le gouvernement a posé mardi la question de confiance devant le Sénat pour accélérer l'adoption de cette loi fortement voulue par Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur, alors que des élus du M5S avaient déposé plusieurs dizaines d'amendements.

Dans un tweet en abyme, Matteo Salvini s'est réjoui de ce vote de confiance.

Le texte vise en particulier à rendre exceptionnels les permis de séjour humanitaires actuellement octroyés à 25% des demandeurs d'asile. Il prévoit aussi une procédure d'urgence afin de pouvoir expulser tout demandeur se montrant « dangereux ».

Il réorganise aussi le système d'accueil des demandeurs d'asile, qui étaient encore 146 000 fin octobre et seront regroupés dans de grands centres par mesure d'économie.

Enfin, dans le volet sécuritaire, le texte généralise l'utilisation des pistolets électriques et facilite l'évacuation des bâtiments occupés.

Dans un communiqué lundi, le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a exprimé son inquiétude sur certaines mesures du texte qui « ne fournissent pas les garanties adéquates, surtout pour les personnes vulnérables ou avec des exigences particulières comme les victimes d'abus et de tortures ».

« Les législateurs ont encore le temps de faire la chose juste, non seulement pour les demandeurs d'asile et les réfugiés, mais aussi pour la longue et fière tradition de l'Italie en matière de respect des droits de l'homme », a ajouté le HCR.

Le Conseil italien pour les réfugiés (CIR) s'est en revanche déclaré « sérieusement préoccupé » par l'adoption de cette loi au Sénat, estimant que « l'abolition de la protection humanitaire va créer des milliers de personnes en situation irrégulière et dont un nombre très limité seulement pourra être rapatrié ».

(Avec AFP)

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