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Brexit / Union européenne

Brexit: toujours pas de perspective d'accord entre l'UE et le Royaume-Uni

Les Vingt-Huit se retrouvent à Bruxelles ces mercredi et jeudi. Ce qui devait être un sommet décisif pour le Brexit ne sera finalement qu’une étape de plus des discussions. Le dénouement va encore attendre.

Le négociateur en chef du Brexit Michel Barnier, aux côtés du président du Conseil européen Donald Tusk à Bruxelles, le 16 octobre 2018.
Le négociateur en chef du Brexit Michel Barnier, aux côtés du président du Conseil européen Donald Tusk à Bruxelles, le 16 octobre 2018. OLIVIER HOSLET / POOL / AFP
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Le négociateur en chef est bien le seul ces dernières heures à se montrer encore apaisant. « Nous allons utiliser cette période, calmement et sérieusement, pour parvenir à un accord général dans les prochaines semaines », a dit Michel Barnier.

Mais pour l’Elysée, il est clair qu’à six mois de la sortie officielle du Royaume-Uni « le temps presse ». La diplomatie française fait aussi ce rappel, la France est prête pour une sortie sèche du Royaume-Uni. Les projets de loi et décrets sont dans les tiroirs et d’autres capitales s’activent.

Les mots de Donald Tusk, le président du Conseil européen, sont une pression supplémentaire sur les épaules de Theresa May. « Pour qu'une percée ait lieu, il faut des faits nouveaux. je vais demander à la Première ministre des propositions concrètes », a-t-il déclaré. C’est dire si Theresa May est attendue par les Vingt-Sept lors de leur dîner, ce mercredi soir.

C'est à Theresa May de choisir entre une absence d'accord qui n'est dans l'intérêt de personne et un bon accord qui est sur la table, et dont les fondamentaux ne sont pas différents de ce dont nous avons parlé depuis des mois.

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Nathalie Loiseau, ministre chargée des Affaires européennes

Quentin Dickinson

S’agit-il d’une volonté de dramatiser pour sortir enfin de l’impasse ? En tout cas les discussions achoppent toujours sur un problème principal : où et comment faire passer la frontière entre l’Irlande et le Royaume-Uni.


Face au spectre d'un « no deal », les entreprises se préparent au pire

Cette fois, dans l'esprit de nombreuses entreprises britanniques, pas de doutes, le spectre tant redouté d'un « no deal » se rapproche, rapporte notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix. Et avec lui une avalanche de complications, comme le déplore Pauline Bastidon de la Freight Transport Association, l'Association des transports de marchandises qui représente tous les acteurs de la logistique au Royaume-Uni.

« C'est vraiment le scénario qu'on craignait le plus, explique Pauline Bastidon. Nous redoutons toutes les formalités douanières bien sûr, mais aussi au niveau réglementaire pour différents produits, certificats sanitaires, etc., qu'il faudra fournir, toute la paperasse évidemment qui accompagne ces formalités et les coûts supplémentaires que ça représente. Et puis il y a aussi toute la question des embouteillages et des retards à la frontière dus aux nouveaux contrôles qu'il faudra mettre en place. Il y a par ailleurs un énorme problème de manque d'espace notamment dans les ports français. Si bien que le port de Douvres a calculé que si on ne faisait qu'ajouter deux minutes par camion, tous contrôles confondus, ça créerait 27 kilomètres d'embouteillages. »

Les experts préviennent que ces retards et perturbations risqueraient d'entraîner la faillite d'une entreprise britannique sur dix. Face à ce scénario catastrophe, les entreprises demandent donc que les préparations au pire s'accélèrent afin de tenter de minimiser l'impact d'une absence d'accord et d’éviter une paralysie aux lourdes conséquences.

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