Le pape François réitère son opposition à l'avortement et relance la polémique
Lors d'une audience générale à Rome ce mercredi 10 octobre, le souverain pontife a comparé l'avortement au fait d'avoir recours à « un tueur à gages ».
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Avec notre correspondant à Rome, Eric Sénanque
Ce sont des propos qui provoquent la polémique. Lors de l’audience générale place Saint-Pierre à Rome, ce mercredi 10 octobre, le pape François, commentant le commandement « tu ne tueras pas », a évoqué l’avortement. Se débarrasser d’une vie humaine, c'est selon lui avoir recours à « un tueur à gages ». Une nouvelle « petite phrase » choc pour le souverain pontife, habitué à ce genre de sorties.
Ce n’est pas la première fois que le pape François sème le trouble avec ses déclarations. Par son langage imagé, son goût pour les métaphores et ses exemples pris de la vie quotidienne, il a imprimé son style au plus haut sommet de l’Eglise catholique.
Liberté de ton
Au risque de choquer, ses propos sont le symbole d’un pape dont la parole se veut totalement libre, n’est dictée par personne, ni par ses conseillers ou par la Curie. Sur la question de l’avortement, le souverain pontife a déjà créé la polémique en juin dernier lorsqu’il assimilait certaines IVG à un « eugénisme en gants blancs », comparable aux pratiques des nazis.
Que ce soit place Saint-Pierre ou dans un avion qui le ramène d’un voyage, le souverain pontife aime parler sans filtre. Ses propos polémiques sortent toujours de ses textes déjà écrits.
S’il a infléchi le discours de l’Eglise sur l’accueil des homosexuels ou s’il est très progressiste sur la question migratoire, le pape argentin se place dans la lignée de ses prédécesseurs concernant l’avortement. Durant ses rencontres il répète souvent à ses interlocuteurs, évêques ou simples fidèles, de s’exprimer « en toute liberté ». Une règle qu’il continue visiblement de s’appliquer à lui-même.
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