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Russie / Oleg Sentsov

130 jours de grève de la faim: soutien à Oleg Sentsov de Paris à Moscou

Ce jeudi 20 septembre marque le 130e jour de grève de la faim pour Oleg Sentsov, un réalisateur ukrainien condamné à 20 ans de prison en Russie.

A Moscou, Konstantin se rend tous les jours devant les bâtiments de l'administration présidentielle pour soutenir le réalisateur ukrainien Oleg Sentsov qui entrait ce 18 septembre dans son 130e jour de grève de la faim.
A Moscou, Konstantin se rend tous les jours devant les bâtiments de l'administration présidentielle pour soutenir le réalisateur ukrainien Oleg Sentsov qui entrait ce 18 septembre dans son 130e jour de grève de la faim. Daniel Vallot/RFI
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Il se tient seul avec une simple pancarte demandant la libération d'Oleg Sentsov. Konstantin fait partie d'un groupe d'une dizaine de militants qui se relaient chaque jour devant les bâtiments de l'administration présidentielle russe pour réclamer la libération du réalisateur ukrainien. « Je pense qu'il a été condamné illégalement, estime l'informaticien de 33 ans au micro de notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot. L'acte d'accusation était fondé sur le témoignage de deux personnes, et l'une d'entre elles a affirmé avoir été torturé. Je n'y crois pas et je pense qu'Oleg Sentsov est innocent ».

L'action est symbolique, mais se veut l'écho de la mobilisation de soutien menée à l'étranger et qui ne cesse de prendre de l'ampleur. « J’ai entendu qu’à Paris, des politiciens et des artistes, ont commencé à protester devant l’ambassade de Russie, en soutien à Oleg Sentsov. Je leur suis vraiment reconnaissant, confie Konstantin. Nous avons aussi entendu qu’Emmanuel Macron avait plusieurs fois demandé sa libération. C’est important qu’à l’étranger cette mobilisation continue ».

« Nous viendrons là tous les jours »

Le cinéaste ukrainien âgé de 42 ans, opposé à l'annexion de la Crimée, demande sa libération et celle de tous les prisonniers politiques ukrainiens emprisonnés en Russie. Condamné à 20 ans de prison en Russie, Oleg Sentsov entre ce 20 septembre dans son 130e jour de grève de la faim.

Pour l'instant, et c'est ça qui est terrible, il est impossible d'avoir des nouvelles de sa santé.

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Michel Eltchaninoff, à la tête de l’association Les nouveaux dissidents

Anastasia Becchio

« Nous viendrons là tous les jours, aussi longtemps que nécessaire », souffle Konstantin avant de confier son panneau à un autre militant, venu le remplacer. « Il faut veiller à rester seul », expliquent les deux hommes. En Russie, tout regroupement de plus de deux personnes peut être considéré comme une infraction à la loi sur les manifestations et conduire en prison.

« Camouflet » du Kremlin

A Paris, la mobilisation se poursuit aussi. L’association Les nouveaux dissidents organise une série d’actions pour tenter d’attirer l’attention sur le cas d’Oleg Sentsov, et notamment une grève de la faim tournante dans un square proche de l’ambassade de Russie à Paris. « Le Kremlin ne répond pas depuis la mi-août aux demandes notamment du président français », rappelle le philosophe Michel Eltchaninoff, qui dirige l'association. « Angela Merkel a également parlé du cas Sentsov à Vladimir Poutine. Cette absence de réponse est un camouflet », estime-t-il.

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