La Belgique s'inquiète de l'arrestation d'une ressortissante au Nicaragua
Parmi les personnes arrêtées lors des manifestations anti-Ortega au Nicaragua figure une jeune étudiante du « Movimiento Estudiantil 19 De Abril » qui détient la double nationalité belgo-nicaraguayenne et dont le sort inquiète la famille et préoccupe les autorités belges. La jeune fille est accusée de « terrorisme », de « séquestration », « d'incendie volontaire » et de « port d'arme », des accusations montées de toutes pièces, selon son père.
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Avec notre bureau de Bruxelles,
Amaya Coppens est née à Bruxelles et a été élevée au Nicaragua. A 23 ans, elle est étudiante en médecine et fait partie des chefs de file du Mouvement étudiant 19-avril.
Elle a été arrêtée lundi soir, le 10 septembre, par des policiers et des miliciens paramilitaires à León, la deuxième ville du pays. Son père, Frédéric Coppens, est rentré en Belgique avec deux frères d'Amaya avant l'arrestation de sa fille qui s'est engagée très tôt dans le mouvement protestataire : « Ma fille est dirigeante du mouvement étudiant. Elle s’est engagée dans le mouvement depuis le début, c’est-à-dire mi-avril, comme étudiante. Elle est très motivée par la lutte contre l’injustice, l’autoritarisme croissant du régime Ortega-Murillo. Et c’est plus la répression brutale de la part du régime qui a [poussé] ma fille, comme tant d’autres, se soit rejoindre le mouvement. »
Transférée à Managua
Frédéric Coppens affirme qu'Amaya a été transférée vers la capitale, Managua, 70 kilomètres plus au sud et qu'elle est détenue dans le centre de détention préventive d'El Chipote où, selon lui, il y a des cas avérés de torture.
Le ministre belge des Affaires étrangères affirme suivre de près la situation et envisage un contact direct à son sujet avec son homologue nicaraguayen.
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