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Affaire Skripal

Affaire Skripal: la Russie entend répondre aux nouvelles sanctions américaines

Les autorités russes ont jugé illégales jeudi les nouvelles sanctions annoncées la veille par les Etats-Unis dans le cadre de l'affaire Skripal. Moscou compte prendre des « mesures de rétorsion » contre Washington. L'administration américaine a décidé d'imposer des sanctions contre la Russie à compter du 22 août.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, lors d'une conférence de presse à Moscou, le 29 mars 2018.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, lors d'une conférence de presse à Moscou, le 29 mars 2018. Yuri KADOBNOV / AFP
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La réponse russe n'a pas tardé. Lors d'une conférence de presse, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères l'a assuré : « La partie russe va se pencher sur l'élaboration des mesures de rétorsion à cette nouvelle démarche inamicale de Washington ».

Pour Maria Zakharova, à travers ces nouvelles sanctions, « les Etats-Unis ont choisi le chemin de la confrontation dans les relations bilatérales qui sont déjà pratiquement réduites à zéro par leurs propres efforts ».

Des sanctions qui, selon Maria Zakharova, sont introduites sous un « prétexte inventé ». Elle affirme par ailleurs que les conditions pour leur suppression avancées par Washington sont « notoirement inacceptables » pour la Russie. Et la porte-parole de la diplomatie russe d'ajouter que « la Russie a détruit entièrement tous ses stocks d'armes chimiques l'année dernière ».

L'ambassade de Russie aux Etats-Unis avait un peu plus tôt qualifié de « draconiennes » ces nouvelles sanctions.

Jusqu'à présent, les autorités britanniques n'ont pas pu fournir la moindre preuve de l'implication de la Russie dans ce qu'il s'est passé à Salisbury. Pourtant, l'administration américaine a jugé nécessaire de décréter de nouvelles sanctions. Imaginez ce que ressentent les forces de l'ordre qui, en Angleterre, mènent l'enquête sur cette affaire et qui essaient malgré tout, nous le pensons, de faire la lumière sur ce qu'il s'est passé en réalité. Elles constatent soudain que Washington annonce une série de sanctions contre la Russie au motif que la Russie aurait participé à la réalisation de ce crime. Dans ces conditions peut-on bien parler de distance entre la politique et le travail des enquêteurs ? Il s'agit d'une pression directe sur le déroulement de l'enquête.

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Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères

Étienne Bouche

Des sanctions en deux temps

Les Etats-Unis ont établi que la Russie avait fait usage d'un agent innervant contre l'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille, et ont décidé d'imposer à la fin du mois des sanctions contre ce pays pour son rôle dans cette affaire, a annoncé mercredi 8 août le département d'Etat américain.

D'après la chaîne NBC, la première tranche de ces sanctions consisterait à interdire les licences d'exportation vers la Russie de produits américains jugés sensibles pour la sécurité nationale. Une deuxième tranche, qui pourrait consister en une réduction des relations diplomatiques et du commerce bilatéral, sera imposée trois mois plus tard si la Russie ne donne pas de garantie qu'elle n'utilisera pas d'armes chimiques à l'avenir et n'accepte pas des inspections des Nations unies.

Sergueï Skripal a été victime en mars d'une tentative d'empoisonnement au « Novitchok », tout comme sa fille Youlia, dans le sud de l'Angleterre. L'un et l'autre s'en sont sortis, après des semaines d'hospitalisation. La Grande-Bretagne, qui a imputé l'attaque à la Russie, s'est félicitée mercredi de la décision de Washington d'imposer des sanctions contre Moscou en lien avec l'affaire Skripal.

(Avec AFP)

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