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Royaume-Uni

Theresa May publie son plan pour l'après-Brexit

La Première ministre britannique a publié ce jeudi 12 juillet les détails de sa proposition de relation commerciale avec l’UE après le Brexit. Ce projet, attendu depuis des mois par Bruxelles, vaut à Theresa May d’être sous la menace d’une révolte des brexiters au sein de son parti. La Première ministre se serait bien passée des commentaires de Donald Trump au sujet du Brexit.

Malgré les tensions provoquées par ses propositions pour l'après-Brexit, la Première ministre Theresa May garde le cap.
Malgré les tensions provoquées par ses propositions pour l'après-Brexit, la Première ministre Theresa May garde le cap. REUTERS/Toby Melville
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Le livre blanc présenté ce jeudi 12 juillet par Theresa May prévoit de négocier une « zone de libre-échange pour les marchandises ». Cela permettrait au Royaume-Uni de fixer ses propres droits de douane et de conclure de nouveaux accords de libre-échange. Le document prévoit la fin de la libre circulation des personnes et signale aussi que le secteur britannique des services n'aura pas les niveaux actuels d'accès aux marchés de l'UE.

« Avec des liens plus distendus avec l'Europe, les secteurs financiers et associés seront moins à même de créer des emplois, de générer des impôts et de soutenir la croissance de l'économie. C'est aussi simple », a fustigé Catherine McGuinness, une haute responsable de la City of London Corporation, qui représente la place financière britannique.

Jusqu'à présent, les banques, sociétés d'assurance ou gestionnaires d'actifs basés à Londres pouvaient grâce à un « passeport financier » proposer leurs services dans tous les pays de l'UE comme s'ils y étaient directement présents. A la place, le gouvernement de Theresa May propose de s'appuyer sur les « équivalences », des systèmes moins complets de reconnaissance au cas par cas entre l'UE et des pays tiers, tout en les améliorant afin qu'ils puissent soutenir l'intense commerce de services financiers de part et d'autre de la Manche.

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Fin du «passeport financier»: les explications d'Henri Sterdyniak

David Baché

Signées à contre-cœur par les brexiters la semaine dernière, les propositions de Theresa May ont finalement provoqué les démissions de deux poids lourds du gouvernement, rappelle notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix. D'abord celle de David Davis, ministre en charge du Brexit, puis du chef de la diplomatie Boris Johnson, furieux d’un plan qui pour les tenants d’une rupture nette avec le bloc européen revient sur toutes les promesses faites jusque-là par le gouvernement.

Trump critique Theresa May sur le Brexit

Malgré ces remous, Theresa May maintient le cap pour le moment. Elle se serait d'ailleurs bien passée des commentaires de Donald Trump. Juste avant sa venue au Royaume-Uni, le président américain a estimé que le Brexit était peut-être en train de prendre une autre tournure que ce pour quoi les Britanniques avaient voté, rappelant à Theresa May son propre leitmotiv : « Brexit veut dire Brexit ». Cette déclaration en forme de désaveu pour la Première ministre ne va pas aider à pacifier une relation de plus en plus tendue.

« Je ne sais pas si c'est ce pour quoi ils [les Britanniques] ont voté. Les gens ont voté pour rompre » les liens avec l'UE, a commenté le président américain, interrogé à Bruxelles à l'issue du sommet de l'Otan.

Les propositions du gouvernement répondent au vote des Britanniques, a répliqué Theresa May un peu plus tard. « Notre accord sur le Brexit pour la Grande-Bretagne respecte la volonté du peuple britannique. Et, en tant que Premier ministre, c'est le Brexit que je suis déterminée à livrer », écrit la Première ministre britannique sur son compte Twitter.

 

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