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France

France: Geoffroy Roux de Bézieux élu président du Medef

Geoffroy Roux de Bézieux a été élu mardi 3 juillet président de l'organisation patronale française avec 55,8% des voix. Jusqu’alors vice-président du Medef, ce fils de banquier, ex-commando marine, patron du fonds d’investissement Notus Technologies, a battu Alexandre Saubot, ancien président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie. Il succède à Pierre Gattaz, en poste depuis juillet 2013.

Geoffroy Roux de Bézieux, nouveau président du Medef. Paris, le 3 juillet 2018.
Geoffroy Roux de Bézieux, nouveau président du Medef. Paris, le 3 juillet 2018. REUTERS/Charles Platiau
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L’organisation patronale Medef était réunie ce mardi matin en assemblée générale à la Mutualité à Paris, une salle emblématique où c’est plutôt la gauche qui a d'ordinaire ses habitudes. Deux candidats étaient en lice poir la présidence, et c'est Geoffroy Roux de Bézieux qui a été élu.

« Je saurai me montrer le plus digne possible », a déclaré le nouveau « patron des patrons », juste après la proclamation des résultats. Pendant toute la campagne, l’homme de 56 ans a affiché l’ambition d’incarner un patronat « moderne », capable de « renouveler » l’organisation, dont l’image est très dégradée dans l’opinion publique.

Jusqu’au bout, le suspense a régné, relate notre envoyé spécial, Altin Lazaj. Mais la deuxième tentative aura été la bonne pour Geoffroy Roux de Bézieux, après son échec en 2013 - il s'était alors rallié derrière Pierre Gattaz. Et le nouveau président de l'organisation patronale a même été élu confortablement, avec 55,8% des voix.

Ce diplômé de l’Essec représentait le profil le moins traditionnel de l'élection. Il incarne le patronat moderne, capable selon lui de renouveler l’organisation patronale. Il a expliqué, lors de son discours, juste avant son élection, qu’il fallait transformer le Medef pour aider à transformer le pays.

Plusieurs fois créateur d'entreprises, il fait fortune dans les télécoms. Tourné vers les nouvelles technologies, il a surtout parlé, dans son discours, de la révolution numérique, un sujet qui lui tient à cœur. En 2013, Pierre Gattaz l'avait d'ailleurs nommé vice-président de l’organisation chargé du pôle économie, et en particulier de la fiscalité et du numérique.

Se présentant comme un président qui se projette dans l’avenir, Geoffroy Roux de Bézieux a parlé du rôle des robots et de l’intelligence artificielle dans la transformation de l’entreprise et du monde du travail. Il a par ailleurs dit vouloir continuer le combat pour la compétitivité des entreprises.

« Les entreprises doivent désormais prendre la parole »

Avec 55,8% des voix à l’Assemblée générale, Geoffroy Roux de Bézieux a devancé Alexandre Saubot, dirigeant du groupe industriel Haulotte, ancien négociateur social du Medef et ancien président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM). Soit un autre poids lourd de l’organisation.

Avant la tenue du scrutin, il a souligné dans un discours que les cinq prochaines années étaient « pleines d’incertitudes », aussi bien « de nature politique » que « géostratégique », et qu’il fallait « transformer » le Medef « pour aider à transformer le pays ».

La campagne avait démarré avec neuf candidats sur la ligne de départ. Mais progressivement, Geoffroy Roux de Bézieux et Alexandre Saubot avaient rallié à eux les autres prétendants. S’exprimant en premier avant le vote, Pierre Gattaz a jugé que, quel que soit le résultat, le Medef aurait « un président de valeur ».

Le dirigeant actuel, qui prend la tête de Business Europe - l’association patronale européenne - a par ailleurs lancé un « appel » en faveur de l’Europe : « Les entreprises doivent désormais prendre la parole pour défendre la dynamique de construction » européenne, sans quoi il existe un risque de « tout perdre », a-t-il jugé.

Après son élection, il a appelé au rassemblement au sein de l’organisation patronale et a joué collectif. Il a d’ailleurs attribué à son rival le rôle d’invité permanent au conseil représentatif du mouvement. Autre geste symbolique : le conseil de dix membres comportera cinq femmes et cinq hommes.

→ À relire : Le pouvoir est-il trop proche du patronat ?

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