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Espagne

Espagne: manifestations contre la mise en liberté d'agresseurs disculpés de viol

Indignation en Espagne après la décision de justice de mettre en liberté les cinq condamnés pour abus sexuels sur une jeune madrilène de 18 ans, lors des fêtes de Pampelune de l’été 2016. Une fois qu’ils auront payé la caution de 6 000 euros, les cinq Sévillans pourront en effet sortir de prison. Colère à Madrid, Barcelone et Pampelune.

Lors de la manifestation à Pampelune, le 21 juin 2018.
Lors de la manifestation à Pampelune, le 21 juin 2018. ANDER GILLENEA / AFP
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Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

Injustice patriarcale, ce n’est pas un abus, c’est un viol. Ce sont les slogans les plus répétés à l’occasion de manifestations de colère contre la décision de concéder la liberté provisionnelle aux cinq auteurs d’une agression sexuelle contre une jeune madrilène à Pampelune il y a deux ans.

Pour la plupart féministes, les manifestants considèrent intolérable le fait que le sort soit aussi clément pour « des violeurs ». Déjà, lorsque le premier verdict est tombé, ce fut un raz de marée populaire dans tout le pays. Pourquoi ? Parce que les juges de Pampelune ont considéré qu’il ne s’agissait pas d’un viol, mais d’un abus sexuel, une subtilité du Code pénal espagnol qui veut que dans ce deuxième cas on estime qu’il y a eu consentement.

Or, c’est bien ce que conteste une bonne partie de l’opinion, emmenée par les mouvements féministes. Il n’y a pas eu consentement, et la jeune fille s’est retrouvée piégée dans le traquenard d’un viol collectif. Ce mouvement d’indignation intervient alors que le féminisme se montre très pugnace en Espagne. Les ministres du gouvernement socialistes ont dit respecter la justice, mais pour la plupart, ils se disent en profond désaccord avec « une forme d’impunité ».

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