Marine Le Pen condamnée à rembourser 300 000 euros au Parlement européen
La condamnation de Marine le Pen à rembourser 300 000 euros pour travail fictif est confirmée par la Cour de justice de l'Union européenne. La Cour a estimé que la cheffe de l'extrême droite française devait rembourser cette somme réclamée par le Parlement européen, en raison de l'emploi injustifié d'une assistante parlementaire lorsque Mme Le Pen était eurodéputée.
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Avec notre envoyé spécial à Luxembourg, Quentin Dickinson
Pour Marine Le Pen, ancienne avocate, cela ressemble à une Bérézina juridique. Ce mardi 19 juin, le tribunal de l’Union européenne a confirmé que l’intéressée avait bien à rembourser au Parlement européen 298 497,87 euros, somme qui correspond à un emploi parfaitement fictif d’une assistante parlementaire, réputée à son service de 2010 à 2016.
Les juges européens ont balayé les uns après les autres tous les arguments avancés par Marine Le Pen : oui, le Parlement européen est habilité à récupérer toute somme détournée par un élu ; non, cela n’entame en rien l’indépendance des élus ; oui, c’est bien aux élus de démontrer l’éventuel bien fondé de leurs dépenses ; non, les droits de défense de Marine Le Pen n’ont pas été bafoués car elle a eu largement l’occasion de faire connaître son point de vue et qu’il n’y a eu aucun traitement discriminatoire à son égard.
Les juges ont relevé que l’attachée parlementaire supposée entrait et sortait du Parlement européen sans laisser la moindre trace de l’utilisation de sa carte d’accès électronique, et qu’aucune preuve n’avait été fournie faute de domicile identifié de son hébergement chez des amis bruxellois. De ce fait, dit l’arrêt du tribunal, Le Pen Marion, dite Marine Le Pen, se voit condamnée à payer.
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