Les sociaux-démocrates tchèques prêts à entrer dans le gouvernement Babis
Huit mois après les élections législatives, une solution en vue pour le Premier ministre tchèque, sans gouvernement depuis le début de l'année. Le milliardaire Andrej Babis devrait prendre la tête d’une coalition gouvernementale soutenue par les communistes et le parti social-démocrate tchèque. Consultés par référendum, les militants du CSSD ont voté en faveur d’une entrée de leur formation dans le gouvernement du populiste Babis.
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Les militants du parti social-démocrate tchèque ont tranché : 58% sont favorables à une participation au gouvernement Babis. Le CSSD est en phase de reconstruction après le score calamiteux obtenu à l’automne dernier, 7,2%, le résultat le plus faible de son histoire récente. En février, le congrès du parti social-démocrate a accouché d’une nouvelle direction, moins hostile à l’idée d’un travail en commun avec le milliardaire populiste, accusé d’avoir détourné des fonds européens.
Le mouvement populiste ANO d’Andrej Babis s’était déjà assuré du soutien des communistes, restait à se rallier les sociaux-démocrates.
Les négociations durent depuis des mois ; fin mai, les deux parties sont finalement tombées d’accord sur le contenu d’un programme de coalition. Mais tout n’est pas encore réglé, loin de là. Le CSSD pourrait obtenir cinq ministères, parmi lesquels celui des Affaires étrangères. Il souhaiterait nommer à ce poste le député européen social-démocrate Miroslav Poche, favorable à l'idée d'accueillir des migrants en République tchèque. Une idée qui ne plaît pas du tout au chef de l'Etat Milos Zeman, réélu notamment grâce à sa rhétorique anti immigration.
Les tractations vont se poursuivre, aucune des deux parties ne semble prête à céder. Le Premier ministre présentera la composition finale de son cabinet au président demain. Le vote de confiance est prévu le 11 juillet prochain.
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