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Italie / Réfugiés

L'«Aquarius» toujours bloqué entre Malte et la Sicile

Le nouveau gouvernement populiste italien n’a pas encore changé d’avis. Les autorités ont donné instruction à l’ONG SOS Méditerranée de ne pas faire avancer le navire « Aquarius » vers les côtes italiennes. Chargé de 629 migrants, avec une provision de vivres à peine suffisante pour les prochaines heures, il est en haute mer, entre Malte et la Sicile.

Le navire «Aquarius» (photo) attend de pouvoir débarquer les migrants dans un port.
Le navire «Aquarius» (photo) attend de pouvoir débarquer les migrants dans un port. sosmediterranee.fr
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Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Le président du Conseil, Giuseppe Conte, a soutenu officiellement le ministre de l’Intérieur anti-migrants, Matteo Salvini qui avait déjà l’appui du ministre Cinq étoiles des Infrastructures, Danilo Toninelli, responsable des autorités portuaires.

« L’Italie affronte le problème des flux migratoires dans la solitude la plus totale », a-t-il déploré, tout en spécifiant que « des unités de secours médical ont été dépêchées pour garantir les soins nécessaires à bord de l’Aquarius », bloqué entre Malte et la Sicile.

Les humanitaires inquiets

Cette situation, sans précédent en Italie, inquiète évidement beaucoup les organisations humanitaires et certains maires solidaires, dont ceux de Naples, Palerme et Messine qui, au nom du respect des droits de l’homme et des conventions internationales, « violés par Salvini et ses alliés », soulignent-ils, proposent d’ouvrir leur port à l’Aquarius et de s’occuper des migrants rescapés.

Pour Carlotta Rami, responsable du HCR en Italie, il est désormais impératif d'agir : « On ne peut absolument pas attendre la solidarité que Rome exige de ses partenaires, cela crée de très fortes tensions entre eux. Il faut souligner, au-delà des besoins spécifiques d’assistance médicale, que la haute mer ne peut pas être considérée comme un port franc où les droits de l’homme sont suspendus. Ces personnes doivent pouvoir débarquer et l’on doit vérifier si elles peuvent obtenir une protection internationale.La Libye est un pays en guerre et ces migrants ont été jetés à la mer par des trafiquants sans aucun scrupule .»

« Impératif humanitaire »

« Nous demandons à toutes les parties concernées de contribuer à un règlement rapide afin que les personnes à bord du navire Aquarius puissent être débarquées en toute sécurité dès que possible », a déclaré, de son côté, devant la presse, le porte-parole de la Commission européenne, évoquant un « impératif humanitaire ».

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