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Union européenne

UE: plusieurs pays membres s'opposent à la taxation des Gafa

Les ministres des Finances de l'UE étaient réunis à Sofia, en Bulgarie ce samedi 28 avril. Ils ont évoqué pour la première fois le projet de la Commission européenne de taxation des Gafa, les géants du numérique Google, Apple, Facebook et Amazon. Mais les réticences affichées de plusieurs Etats membres ont suscité la colère du ministre français, Bruno Le Maire.

A Sofia, le ministre de l'Economie et des Finances français, Bruno le Maire, s'est montré particulièrement agacé du refus de certains pays membres de l'UE de taxer les Gafa.
A Sofia, le ministre de l'Economie et des Finances français, Bruno le Maire, s'est montré particulièrement agacé du refus de certains pays membres de l'UE de taxer les Gafa. Nikolay Doychinov/EU2018BG/Handout via REUTERS
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La Commission européenne propose d'imposer une taxe de 3% sur le chiffre d'affaires en Europe des Gafa, notoirement sous-imposés. Mais à Sofia la proposition soutenue par la France n'a pas fait l'unanimité requise, loin de là. Et cela n'a pas été sans provoquer le mécontentement du ministre français des Finances.

« L'Europe est-elle capable de se montrer forte ? », interroge le ministre Bruno Le Maire. Le Français a été le dernier à parler lors de ce tour de table et a exprimé une colère froide, selon une source européenne. « Si vous voulez allez jusqu'aux élections européennes l'an prochain avec le message nous avons beaucoup parlé, beaucoup débattu, mais pris aucune décision, bonne chance ! », a-t-il lancé à ses homologues.

Sans surprise, les petits pays à la fiscalité avantageuse, comme Malte, l'Irlande et le Luxembourg se sont dit contre une telle taxation. Tout comme la Suède, le Danemark, la Finlande et le Royaume-Uni, qui s'était pourtant prononcé en faveur de la mesure.

« Je ne vois vraiment pas pourquoi le Royaume-Uni a changé d'avis, a lancé Bruno Le Maire. Nous devons prendre une décision. Avec le président Emmanuel Macron, nous sommes absolument déterminés à aboutir à un accord au niveau européen, d'ici la fin de l'année ».

L'Allemagne aussi prend ses distances. Les débats s'annoncent longs car toute réforme de la fiscalité nécessite l'unanimité au sein de l'UE.

Les Etats membres qui s'opposent à la proposition avancent qu'il n'est pas opportun d'imposer une taxe applicable en Europe seulement, car cela nuirait à sa compétitivité. Ils estiment qu'il n'est pas opportun non plus d'ouvrir un nouveau conflit avec les Etats-Unis dans cette période d'avant-guerre commerciale.

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