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Allemagne

Allemagne: Andrea Nahles, première femme à la tête du Parti social-démocrate

En Allemagne, le plus vieux parti politique du pays sera désormais dirigé par une femme pour la première fois de sa très longue histoire. L’ancienne ministre du Travail. Andrea Nahles a été portée ce dimanche 22 avril à la tête du Parti social-démocrate. Désormais, sa mission est de sortir le SPD de la crise politique.

Andrea Nahles a été nommée à la tête du SPD lors du congrès du parti à Wiesbaden, en Allemagne, le 22 avril 2018.
Andrea Nahles a été nommée à la tête du SPD lors du congrès du parti à Wiesbaden, en Allemagne, le 22 avril 2018. REUTERS/Ralph Orlowski
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Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Le SPD revient de loin, après une défaite historique aux dernières élections générales en septembre dernier. Il a été secoué par d’importants débats ces derniers mois sur une nouvelle grande coalition avec les chrétiens-démocrates d’Angela Merkel.

La base est en partie remontée contre une direction à qui elle reproche des volte-face et un style trop autoritaire. La situation n’est donc pas des plus simples.

Andrea Nahles a certes été élué à la tête du SPD mais avec un score décevant : les deux tiers des délégués ont voté pour elle.

Il est vrai qu’elle n’a jamais eu de résultats flamboyants lors du congrès de son parti et qu’elle avait aussi, face à elle, une concurrente qui a sans doute su séduire cette grogne. Simone Lange, candidate quasi inconnue jusqu'à il y a peu, a réuni 28% des voix ce qui traduit bien le trouble de la base. Avec un discours très à gauche, Simone Lange a notamment dénoncé les conséquences des réformes du social-démocrate Schröder. « Nous avons accepté que des personnes qui ont du travail vivent dans la pauvreté. Je présente mes excuses aux personnes qui sont concernées », a-t-elle notamment déclaré.

Elections régionales à l'automne

Il va donc falloir, pour la nouvelle cheffe, se renouveler en interne pour essayer de séduire les déçus au sein du parti.

A 47 ans, l'actuelle patronne du groupe parlementaire SPD a une longue carrière derrière elle. Elle était ministre du Travail du précédent gouvernement ; elle a été secrétaire générale du parti dans le passé. Andrea Nahles a voulu convaincre les plus réticents, et elle a beaucoup parlé de solidarité dans son discours : « Nous devons y arriver ensemble. C'est pourquoi je vous demande de me soutenir et de me faire confiance. Mais je vous demande aussi votre aide. Nous y arriverons. Ensemble nous sommes forts. Je vous le promets. »

Elle est aussi depuis trente ans membre active du SPD et doit donc évidemment prouver qu’elle peut à la fois avoir un pied dans le gouvernement en étant présidente du groupe parlementaire SPD et être capable de renouveler ce parti avec une ligne plus à gauche. « Je ne suis pas nouvelle », a reconnu Andrea Nahles dans son discours.

Mais le SPD ne doit pas seulement relancer le dialogue interne avec ses adhérents. Il lui faut aussi à l'avenir séduire plus d'Allemands et prouver que le SPD a encore un rôle à jouer en Allemagne. Le parti a encore perdu du terrain dans les sondages.  Deux élections régionales à l'automne constitueront un premier test pour la nouvelle présidente Andrea Nahles.

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