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Union européenne

Couple franco-allemand: la réforme de la zone euro, une source de discorde

Le couple franco-allemand est habituellement présenté comme le pilier de l'Europe, son mur porteur. Mais qu'en est-il aujourd'hui ? En tout cas, l'axe Macron-Merkel semble moins évident que l'an dernier, lorsque le président français fraîchement élu et la chancelière allemande semblaient entièrement sur la même longueur d'onde. Car Emmanuel Macron a des projets pour refonder l'Europe et Angela Merkel, elle aussi, a sa ligne.

Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, le 10 octobre 2017 à Francfort.
Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, le 10 octobre 2017 à Francfort. Ludovic MARIN / AFP
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Avec notre correspondant à Berlin,  Pascal Thibaut

Emmanuel Macron serait comme Alain Delon n’arrivant pas à conquérir Romy Schneider ; un prétendant qui chante sous le balcon de sa dulcinée, mais récolte des roses en plastique et des banalités en retour. Le quotidien économique Handelsblatt joue la métaphore du couple franco-allemand contrarié pour décrire la relation entre Emmanuel Macron et Angela Merkel.

La chancelière est présentée par certains commentateurs dans son propre pays comme « Madame non » pour résumer les réticences des conservateurs allemands faceaux propositions du président français pour réformer la zone euro.

L’intéressé avait dû ronger son frein assez longtemps en attendant la constitution d’un gouvernement à Berlin. Le contrat de coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates parlait d’un « nouvel élan pour l’Europe ». Le quotidien Handelsblatt estime que les conservateurs le détricotent alors qu’il est encore tout frais.

Une capacité budgétaire propre pour la zone euro, un ministre des Finances pour ce même espace, autant de propositions qui suscitent les réticences des conservateurs qui craignent qu’à l’arrivée, l’argent du contribuable allemand soit utilisé sans contrôle pour renflouer des Etats aux finances trop laxistes. Angela Merkel, elle-même modérément enthousiaste, doit composer avec ces réticences parmi ses troupes.

Lors d’une réunion du groupe parlementaire CDU (Union chrétienne-démocrate) mardi, la chancelière a plaidé pour que la transformation du mécanisme de stabilité européen en fonds monétaire se fasse grâce à une modification des traités, ce qui rend le projet quasi-caduc.

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