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UE / Syrie

L'UE soutient les frappes en Syrie mais veut désormais privilégier la diplomatie

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se sont réunis lundi 16 avril au Luxembourg, et c’est bien entendu le dossier syrien a dominé les échanges. Les Ving-Huit restent solidaires et soutiennent les frappes punitives menées par la coalition tripartite mais ils veulent déormais privilégier la diplomatie pour résoudre la crise syrienne.

Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian discute avec son homologue britannique Boris Johnson lors de la réunion des 28 ministres des Affaires étrangères européens au Luxembourg le 16 avril 2018.
Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian discute avec son homologue britannique Boris Johnson lors de la réunion des 28 ministres des Affaires étrangères européens au Luxembourg le 16 avril 2018. REUTERS/Eric Vidal
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Avec notre correspondant à Bruxelles, Quentin Dickinson

Les lignes que les Vingt-Huit se sont fixées hier sont d’apporter leur soutien à toute action destinée à faire échec au recours aux armes chimiques, et donc logiquement et explicitement, aux frappes données par leurs partenaires français et britannique et par leur allié américain.

Le communiqué commun permet donc d’évacuer les réserves qu’ont pu entretenir quelques pays de l’UE sur l’opportunité, sur l’efficacité ou sur le moment choisi pour effectuer ces opérations militaires.

De nouvelles sanctions économiques contre le régime syrien ?

En même temps, les Européens entendent désormais privilégier l’action diplomatique d’envergure autour d’une l’initiative franco-allemande qui se donne pour objectif de réinsuffler vie et vigueur au processus de paix en Syrie, jusqu’ici plutôt moribond.

Cela passe par les définitions de sanctions économiques à l’encontre du régime syrien, qui viendraient s’ajouter à celles déjà en vigueur sur les armes, sur les transactions financières, ainsi que sur les interdictions de séjour et le gel des avoirs de hauts responsables syriens.

La future négociation devra impliquer tous les protagonistes, autres que les organisations terroristes. Les Occidentaux n’ayant aucunement barre sur le régime syrien, le bon vouloir de la Russie paraît plus que jamais incontournable.

Les Européens divisés sur la question iranienne

Si les Européens ont réussi à sauvegarder leur unité sur la Syrie, en revanche, ils demeurent divisés sur l’Iran. Ils partagent l’agacement croissant des Américains quant au rôle pour le moins ambigu de Téhéran au Proche-Orient, mais ils entendent prioritairement sauver l’accord sur le nucléaire iranien que Donald Trump remet en question.

Et aucun consensus sur des sanctions supplémentaires contre l’Iran n’a pu être trouvé hier. L’UE est de fait écartelée entre les lignes rouges de Trump et celle des ayatollahs.

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