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Allemagne / Russie

Gazoduc Nord Stream 2: Angela Merkel plaide la cause de l'Ukraine

Angela Merkel recevait ce mardi le président ukrainien Porochenko. A cette occasion, la chancelière allemande a fait une déclaration remarquée sur le projet de gazoduc Nord Stream 2, devant transporter le gaz russe vers l'Allemagne et l'Europe. Angela Merkel a semblé durcir le ton face à Moscou sur ce dossier énergétique important en soutenant les arguments ukrainiens.

Angela Merkel avec le président ukrainien Petro Porochenko, le 10 avril 2018, à Berlin.
Angela Merkel avec le président ukrainien Petro Porochenko, le 10 avril 2018, à Berlin. REUTERS/Hannibal Hanschke
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Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Les relations germano-russes sont déjà plutôt difficiles. Angela Merkel a été en pointe dans l'application et le maintien de sanctions contre Moscou après l'annexion de la Crimée par la Russie. Berlin a aussi exprimé plus récemment sa solidarité avec la Grande-Bretagne dans l'affaire Skripal. Et le nouveau ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas prône un ton plus ferme avec Moscou que son prédécesseur.

Les déclarations d'Angela Merkel, qui recevait le président ukrainien Porochenko ce mardi, s'inscrivent-elles dans un durcissement des relations germano-russes ? La chancelière a en effet critiqué le projet de gazoduc Nord Stream 2 qui doit acheminer le gaz russe en passant par la mer Baltique en contournant donc l'Ukraine. Conséquence : les droits de transit encaissés par Kiev fondent comme neige au soleil.

Jusqu'à présent, Berlin avait considéré ce projet comme une affaire purement commerciale. Le mois dernier, des autorisations ont été accordées pour la réalisation du projet. Angela Merkel a remarqué que des facteurs politiques devaient être pris en compte et que l'Ukraine comme pays de transit ne pouvait pas être oubliée.

Dans la soirée, le géant russe Gazprom a proposé un maintien de ce transit, mais dans des proportions moindres. « Un certain transit (par l'Ukraine) peut être conservé, d'un volume de 10-15 milliards de mètres cubes par an, mais la partie ukrainienne doit justifier l'intérêt économique d'un nouveau contrat de transit », a déclaré dans un communiqué le patron de Gazprom Alexeï Miller.

Les déclarations d'Angela Merkel peuvent toutefois être relativisées. Il y a plus d'un an, le ministère allemand de l'Economie avait déjà souligné qu'une partie du gaz russe devait en l'avenir continuer à transiter par l'Ukraine.

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