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Royaume-Uni

Affaire Skripal: la France, l'Allemagne et les Etats-Unis soutiennent Theresa May

Les États-Unis, la France et l'Allemagne se sont joints ce jeudi 15 mars à Londres pour condamner dans un communiqué commun la tentative d'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille le 4 mars dernier. Une démonstration de solidarité bienvenue pour la Première ministre qui le même jour s'est rendue dans la ville où a eu lieu la tentative de meurtre.

La Première ministre britannique Theresa May en visite à Salisbury, le 15 mars 2018, où a eu lieu la tentative d'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal.
La Première ministre britannique Theresa May en visite à Salisbury, le 15 mars 2018, où a eu lieu la tentative d'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal. REUTERS/Toby Melville/Pool
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Avec notre correspondante à LondresMuriel Delcroix

Déstabilisée par l'affaire Sergueï Skripal, la Première ministre britannique Theresa May s'efforce désormais de reprendre le contrôle de la situation et se veut présente sur tous les fronts : après l'annonce d'une première salve de sanctions contre la Russie, la dirigeante britannique est allée sur le terrain, à Salisbury, pour la première fois depuis l'empoisonnement de l'ancien agent double russe et de sa fille.

Suivie pas à pas par les caméras de télévision, Theresa May s'est rendue sur tous les lieux de l'attaque, a rencontré et rassuré commerçants et habitants de la ville et a eu enfin une conversation privée à l'hôpital avec le policier victime lui aussi des effets de l'agent neurotoxique utilisé. Une visite marathon, qui s'est achevée avec cette mise en garde à Moscou : les choses n'en resteront pas là et Londres se tient prêt à revoir à la hausse ses mesures de représailles.

Il faut dire qu'entre-temps et après quelques jours de flottement, le Royaume-Uni a finalement obtenu le soutien ferme de ses alliés. Dans une déclaration commune, la France, l'Allemagne et les Etats-Unis se sont joints à Londres pour condamner la Russie et un acte qui « menace la sécurité de tous ». Et dans un souci de transparence, mais aussi pour vaincre les dernières réticences, les Britanniques ont accepté de faire parvenir pour analyse un échantillon de l'agent innervant incriminé à l'organisation indépendante pour l'interdiction des armes chimiques.

Tout porte à croire que la responsabilité est, en effet, attribuable à la Russie (...) La France condamne avec la plus grande fermeté cette attaque inacceptable sur le sol d'un pays allié

01:06

Emmanuel Macron

Valérie Gas

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'est également exprimé jeudi à Bruxelles. Il a redit le soutien de l'UE et de l'Otan à Londres, et exhorte la Russie à « changer de comportement ». Pour lui, c'est « extrêmement grave ».

« C'est une attaque très grave. Nous sommes capables de nous défendre contre n'importe quel type d'attaque. Le dialogue avec la Russie n'est pas facile, mais il est important. Parce que nous ne voulons pas d'une nouvelle Guerre froide, nous ne voulons pas de course à l'armement, cela coûte extrêmement cher et personne n'en sortira gagnant. La Russie a décidé d'user de la force contre des voisins. Elle a choisi la confrontation au lieu de la coopération. Nous allons, pour notre part, continuer à lutter pour une meilleure relation avec Moscou. Mais c'est à la Russie de changer comportement, et de se rendre compte que nous avons tous à y gagner si elle décide d'avoir une relation plus constructive avec l'Otan. »

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