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Russie

Affaire Skripal: pour Moscou, Londres «a fait le choix de la confrontation»

La Première ministre britannique a annoncé, ce mardi 13 mars, l'expulsion de 23 diplomates russes. Ils ont une semaine pour quitter le territoire. Elle gèle également les relations bilatérales avec Moscou. L'ambassade de Russie à Londres a immédiatement dénoncé la réaction britannique, la qualifiant d'« hostile, inacceptable et injustifiée ». A Sébastopol, en Crimée, se déroule un meeting en présence de Vladimir Poutine à quatre jours de l'élection présidentielle, ses partisans accueillent ces sanctions avec mépris.

Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères (en photo, le ministre Sergueï Lavrov) a dénonce une «—campagne antirusse—» de la part du gouvernement britannique.
Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères (en photo, le ministre Sergueï Lavrov) a dénonce une «—campagne antirusse—» de la part du gouvernement britannique. Vasily MAXIMOV / AFP
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Alors que Moscou était « prête » à coopérer, « le gouvernement britannique a fait le choix de la confrontation avec la Russie », a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Cela faisait suite à l'annonce des sanctions envers la Russie dont l'expulsion de 23 diplomates du territoire britannique. « Bien évidemment, nos mesures de riposte ne se feront pas attendre », ajoute le communiqué, critiquant « une série de mesures hostiles » et une « campagne antirusse ».

En Crimée, où le président russe était en meeting ce mercredi, les sanctions ont été accueillies par le mépris, explique notre envoyé spécial à Sébastopol,  Daniel Vallot. Toute cette affaire a été montée par les pays occidentaux pour discréditer la Russie, expliquent toutes les personnes présentes à Sébastopol.

Tous reprennent peu ou prou les éléments du discours officiel maintenu depuis le début de l'affaire : l'implication de Moscou n'est pas prouvée et, pour l'heure, la réaction du gouvernement britannique est le fruit, l'illustration de la russophobie ambiante, au sein des pays occidentaux.

« Un encouragement »

« De toute façon, les sanctions ne nous font pas peur », explique un partisan de Vladimir Poutine, convaincu, au contraire, qu'elles ne font que renforcer le soutien au président russe et à sa politique extérieure. « Nous sommes un peuple uni et toute cette agitation ne fait que renforcer notre détermination », ajoute-t-il, venu en Crimée avec un drapeau russe, apporter son soutien à Vladimir Poutine.

« Pour nous, ces sanctions, c’est comme un encouragement, confirme cet habitant de Sébastopol. Jusqu’à présent, elles ont favorisé notre propre développement. Car nous avons d’énormes ressources et, avec ces sanctions, nous les exploitons encore davantage. »

Et concernant Vladimir Poutine, ce partisan en est convaincu : « Ce n’est pas lui qui provoque les dirigeants occidentaux. C’est l’Occident qui le provoque, alors il réagit. Mais en réalité, c’est un homme de paix. Il nous a toujours défendu, et d’une main de fer. Il est comme l’ours qui symbolise la Russie : il n’attaque jamais en premier mais si on l’agresse, il ne refuse pas le combat. »

Cette visite à Sébastopol, en Crimée, est une manière pour le président russe de jouer à fond la carte patriotique, quatre ans après le rattachement de cette région à la Russie. Une manière également de lancer un nouveau défi aux pays occidentaux qui n'ont jamais reconnu cette annexion.

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