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Union européenne

Budget et élections européennes au menu d'une réunion des 27 sur fond de Brexit

Sans leur homologue britannique, les chefs d'Etats et de gouvernements des 27 pays restants de l'Union européenne se réunissent ce vendredi 23 février à Bruxelles avec un ordre du jour chargé puisqu'il s'agit de discuter du futur budget de l'UE et de l'organisation des élections européennes de l'an prochain. Malgré l'absence du Royaume-Uni, l'ombre du Brexit s'étendra sur une grande partie des débats de ce sommet, surtout sur la question du budget.

Le siège de la Commission européenne à Bruxelles. (Image d'illustration)
Le siège de la Commission européenne à Bruxelles. (Image d'illustration) PATRIK STOLLARZ / AFP
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Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

C'est le thème du budget qui devrait provoque les discussions les plus vives et les négociations intra-européennes actuelles contredisent ceux qui disaient que le Brexit allait faciliter le fonctionnement européen. Rappelons que le budget de l'Union européenne est fixé tous les sept ans et l'enveloppe actuelle arrive à son terme le 31 décembre 2020. C'est la fin de la transition du Brexit, le jour où le Royaume-Uni est censé quitter définitivement l'UE et où Londres arrête donc de contribuer au budget commun.

Et il va bien falloir compenser l'absence de la contribution britannique : 10 à 12% du budget, soit 12 à 15 milliards d'euros annuels selon les calculs. Et les débats promettent d'être sanglants car la Commission propose d'augmenter le budget de 1% à 1,1% du PIB global de l'UE. Le Parlement européen lui propose de pousse à 1,3% du PIB des 27. 

C'est le scénario le plus ambitieux, celui soutenu par la France, l'Allemagne ou encore les pays qui reçoivent le plus comme ceux de l'Est de l'Europe. Or d'autres pays, comme certains pays du Nord préconisent eux des économies. Ces derniers voudraient même conditionner le versement de certaines aides au respect de l'Etat de droit, ce qui fait hurler les pays visés à savoir les pays d'Europe centrale du groupe de Visegrad.

La redistribution des sièges britanniques et le président de la Commission

Il y aura aussi un débat difficile sur la redistribution des sièges britanniques au Parlement européen et surtout sur la question de savoir si le futur président de la Commission européenne doit automatiquement être une des têtes de liste de la campagne, ce que le Parlement voudrait imposer aux gouvernements.

Car les 27 doivent aussi parler désignation du successeur de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission et ce sera un débat très difficile, parce que les députés européens voudraient que ce soit automatiquement celui qui sera la tête de liste du parti vainqueur à l’issue de la campagne de l’an prochain, qui devrait être élu pour remplacer Jean-Claude Juncker, ce que le Parlement voudrait imposer au gouvernement. Et les gouvernements, évidemment, ne veulent pas qu’on leur force la main.

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