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Hongrie

Hongrie: avec le projet de loi «Stop Soros», Orban s’attaque à nouveau aux ONG

Le gouvernement de Viktor Orban lance une nouvelle offensive contre les ONG, quelques semaines avant les élections législatives du 8 avril, où le Premier ministre hongrois brigue un troisième mandat. Mardi 20 février, le Parlement hongrois débat d’un nouveau projet de loi, officiellement baptisé « Stop Soros ». Cette batterie de textes vise nommément le milliardaire d’origine hongroise dont Viktor Orban a fait sa bête noire depuis deux ans, l’accusant d’orchestrer une « immigration de masse » vers l’Union européenne.

Viktor Orban a fait de la lutte contre l'immigration sa principale arme politique.
Viktor Orban a fait de la lutte contre l'immigration sa principale arme politique. REUTERS/Stoyan Nenov
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Avec notre correspondante à Budapest, Florence Labruyère

Bien que le projet de loi débattu ce 20 février en Hongrie s’appelle « Stop Soros », il ne concerne pas seulement les associations financées par le philanthrope américain d'origine hongroise, George Soros. Il cible toutes les ONG qui assistent les migrants et les demandeurs d’asile.

Pour travailler, elles vont devoir demander une licence au ministère de l’Intérieur et se soumettre à des vérifications des services de sécurité. Si elles refusent, elles écoperont d’une amende. Et si l’infraction persiste, ces associations pourront être interdites d’activité.

Le projet de loi a provoqué de vives critiques du Conseil de l’Europe et du Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU. « Ce texte menace le travail de la société civile, déclare cet organisme des Nations Unies. C’est une poursuite inquiétante des atteintes du gouvernement hongrois contre les droits de l'homme et l'espace civique ».

Séduire les électeurs

Pour l’instant, le gouvernement de Viktor Orban ne compte pas modifier son projet de loi, qui sera voté après les élections législatives d’avril. Le texte est présenté dès aujourd’hui pour nourrir la campagne contre George Soros qui, selon les sondages, profite au parti de Viktor Orban.

En juin 2017, déjà, la Hongrie avait obligé les ONG recevant plus de 24 000 euros de financements étrangers par an à s’enregistrer, ce qui avait provoqué l’ouverture par Bruxelles d’une procédure d’infraction.

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