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Religion

Vatican: malgré les accrocs, la commission de protection des mineurs reconduite

C'était une annonce très attendue au Vatican: samedi 17 février, le pape François a renouvelé la commission pontificale de protection des mineurs, chargée de l'aider dans la lutte contre la pédophilie dans l'Eglise. Une commission qui fait entrer des membres venus des cinq continents. Malgré la bonne volonté du souverain pontife, le réel pouvoir de cette structure reste mystérieux.

Le pape François célébrant une messe à la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome, le 20 janvier 2018.
Le pape François célébrant une messe à la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome, le 20 janvier 2018. Remo Casilli/Reuters
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Avec notre correspondant au Vatican, Olivier Bonnel

Ils sont seize, sous la supervision du cardinal Sean O'Malley, l'archevêque de Boston, reconduit dans ses fonctions pour diriger cette commission. Venus des Etats-Unis, de Nouvelle-Zélande, d'Ethiopie, des Pays-Bas, d'Inde ou encore du Brésil, les nouveaux membres, religieux ou laïcs, sont juristes, professeurs de droit canon ou encore psychiatres. Un choix très international pour le pape François.

Ces nouvelles nominations, explique la commission dans un communiqué, reflètent « le défi de créer, dans différents contextes culturels, des structures pour la protection ». Concrètement, la commission doit poursuivre les travaux engagés depuis 2014.

Les obstacles sont nombreux

Les travaux de la commission ne seront pas sans embuches. Plusieurs anciens membres avaient en effet démissionné pour dénoncer les entraves de la Curie à leurs propositions, comme l'Irlandaise Marie Collins, ancienne victime d'un prêtre pédophile.

La mise en place d'un tribunal pour juger les évêques négligents dans les cas d'abus sexuels, annoncée en 2015, n'a par exemple jamais été concrétisée. Le problème d'un manque de budget a aussi été mis en avant. Le pape n'a pas renouvelé six membres historiques de la commission, parmi lesquels la pédopsychiatre française Catherine Bonnet.

Le réel pouvoir de cette commission reste posé. Catherine Bonnet a déclaré avoir présenté sa lettre de démission au pape l'an dernier car elle estimait que plusieurs recommandations, comme celle d'auditionner des victimes, n'ont jamais été entendues.

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