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Terrorisme

Belgique: Salah Abdeslam absent à son procès

Deuxième jour du procès de Salah Abdeslam, à Bruxelles, ce jeudi, mais le prévenu n'était pas à l'audience, car il ne souhaite plus assister à son procès. Le seul survivant parmi les kamikazes du 13 novembre 2015 à Paris est poursuivi pour tentative d'assassinat et port d'armes prohibées dans un contexte terroriste, pour la fusillade de Forest, en Belgique, le 15 mars 2016, trois jours avant son arrestation. Il risque 20 ans de prison.

Soldats belges en faction devant le palais de justice à Bruxelles, le 8 février 2018.
Soldats belges en faction devant le palais de justice à Bruxelles, le 8 février 2018. REUTERS/Francois Lenoir
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Avec notre correspondante à BruxellesLaxmi Lota

« Pourquoi encore plaider ? Pour me rendre intéressant ? Pour avoir la Une des journaux ? » commence par interroger de manière très théâtrale, Me Sven Mary, l'avocat de Salah Abdeslam. « Salah Abdeslam vous a dit qu'Allah était son seul juge. Pourquoi vouloir me fatiguer à le défendre ? », poursuit-il.

« Pour démontrer aux barbares de l'EI que l'Etat de droit reste debout », explique l'avocat. Me Sven Mary, réputé pour être procédurier, n'a pas failli a sa renommée.

Il débute son argumentation en invoquant un problème de procédure : « les poursuites sont irrecevables », assène-t-il, car l'article 12 sur l'emploi des langues n'a pas été respecté. Selon lui, le juge d'instruction aurait dû rédiger le procès-verbal en néerlandais ; or, il l'a fait en français.

Me Mary est ensuite revenu sur les faits : « Il n'y a aucune trace de l'ADN de Salah Abdeslam sur les armes de la fusillade ! ». « Ils auraient pu faire un massacre, ce n'est pas arrivé », plaide l'avocat du deuxième prévenu.

« Doit-on leur décerner le prix Nobel de la paix ? (...) Arrêtez de nous dire qu'ils sont trop gentils ! », rétorque Me Bauwens, représentant des parties civiles. « Ce n'est pas un drapeau d'Anderlecht qu'on a retrouvé chez eux, c'est un drapeau de Daech ! »

Quant la présidente donne la parole à Sofiane Ayari, qui avait aidé Salah Abdeslam dans sa fuite, et lui demande s'il a un mot pour les victimes, les policiers blessés durant la fusillade, ce dernier répond qu'il n'a rien à ajouter. Les débats reprendront le 29 mars.

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