Nouvelle loi polonaise sur la Shoah: Israël craint une réécriture de l'histoire
Un texte pénalisant le fait d’évoquer la complicité de la Pologne durant la Shoah a été adopté la semaine dernière au Parlement polonais. Il est dénoncé comme une réécriture de l’histoire en Israël. Et pour l’heure, le dialogue entre les deux pays semble au point mort. Une visite du ministre israélien de l’Education en Pologne a été annulée par Varsovie. En réponse, le ministre se dit «honoré».
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De notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Le chef de file de la droite nationaliste religieuse israélienne a choisi de faire de l'annulation de sa visite un fait de gloire. Et Naftali Bennett a renouvelé lundi soir ses accusations de complicité de la part de Polonais durant la Shoah. « Il est vrai que les camps de la mort ont été construits par les Allemands », a écrit Naftali Bennett. « Mais beaucoup de Polonais dans tout le pays ont informé, dénoncé ou participé eux-mêmes au meurtre de 200 000 juifs », a t-il poursuivi soulignant qu'à l'inverse, seuls quelques centaines de Justes parmi les Nations avaient risqué leur vie pour les sauver.
En sa qualité de ministre israélien de l'Education, Naftali Bennett se pose comme un défenseur de l'histoire de la Shoah. « La prochaine génération a une leçon importante à apprendre sur l'Holocauste de notre peuple. Et je vais m'assurer qu'elle l'apprenne », a-t-il également déclaré.
Depuis le vote de cette loi, les relations entre les deux pays - auparavant chaleureuses - connaissent un coup de froid. Aucun contact n'a été établi entre les deux gouvernements. Et une visite d'un responsable polonais en Israël a également été annulée.
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