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République tchèque

Entre Milos Zeman et Jiri Drahos, les Tchèques doivent choisir leur président

Les Tchèques votent ces 26 et 27 janvier pour élire leur président. Ce second tour s’annonce serré. Le sortant Milos Zeman – connu pour ses positions pro-russes et anti-migrants – affronte un nouveau venu en politique, le pro-européen Jiri Drahos qui espère créer la surprise.

Une affiche de campagne du président sortant Milos Zeman, la veille du second tour de l'élection présidentielle, le 25 janvier.
Une affiche de campagne du président sortant Milos Zeman, la veille du second tour de l'élection présidentielle, le 25 janvier. REUTERS/David W Cern
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Lors du deuxième et dernier débat télévisé jeudi soir, Jiri Drahos a finalement tenu bon malgré son manque d’expérience face au vétéran de la politique tchèque, le président sortant Milos Zeman. Le scrutin s’annonce serré entre deux hommes aux styles très différents, entre un président qui se veut proche du peuple et un scientifique qui marque des points dans l’électorat jeune et libéral.

Car les Tchèques s’apprêtent à choisir entre deux personnalités que tout oppose. L’un est coutumier des provocations, l’autre est posé. Si le président sortant n’hésite pas à sortir un fusil Kalachnikov factice portant la mention « pour les journalistes » en pleine conférence de presse, son rival aux manières bien plus délicates souligne qu’un chef de l’Etat doit unir et non diviser la société.

Economiste de formation, le président tchèque a commencé à faire de la politique avant la chute du régime totalitaire en 1989. Il sera chef de la chambre basse du Parlement à la fin des années 90, puis Premier ministre au début des années 2000. Chercheur en chimie physique, Jiri Drahos a présidé l’Académie des sciences de 2009 à 2017.

« Il faut du changement »

« Pour nous, les plus vieux, c’est bien de garder le président Zeman pour défendre les intérêts des retraités », estime une Pragoise rencontrée dans les rues de la capitale tchèque par notre correspondant, Alexis Rosenzweig. « Il faut du changement », espère quant à lui un ingénieur en informatique, qui précise qu’ils sont nombreux dans son entourage à avoir parfois honte de l’actuel chef de l’Etat, connu pour son penchant pour l’alcool et ses sorties outrancières sur l’immigration, qu’il présente notamment comme une « invasion organisée ».

L’orientation de la politique étrangère a été un des enjeux de la campagne, comme le résume Michel Perottino, de l’université Charles. « Milos Zeman est plutôt sur une ligne pro-russe, Drahos est beaucoup plus, disons, européiste, plus favorable à l’intégration européenne et plus proche d’une ligne occidentale générale. »

Les compétences du président tchèque sont limitées mais importantes pendant l’actuelle période d’instabilité gouvernementale, avec un Premier ministre démissionnaire, le milliardaire Andrej Babis, soupçonné de fraude.

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