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Grèce / Syndicats

Grèce: la restriction du droit de grève adoptée malgré les manifestations

Le Parlement grec a adopté une restriction controversée du droit de grève. Elle fait partie d’un nouveau train d’une centaine de mesures demandées par les créanciers pour clore la troisième revue du programme grec de réformes; 154 députés ont voté pour sur 300. Le gouvernement d’Alexis Tsipras essaye de faire passer ces mesures impopulaires pour en finir avec ce qu’il espère être le mémorandum cet été. Le vote a eu lieu malgré une seconde grève générale lancée lundi 15 janvier, après celle de vendredi dernier. Les syndicats étaient dans la rue pour défendre leur droit de grève.

Une manifestante devant le Parlement grec à Athènes, ce lundi 15 janvier 2018.
Une manifestante devant le Parlement grec à Athènes, ce lundi 15 janvier 2018. REUTERS/Costas Baltas
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Avec notre correspondant à Athènes,  Charlotte Stiévenard

Les partisans du Pame, le puissant syndicat communiste grec, se sont rassemblé place Omonia à Athènes. Leur mot d’ordre : pas touche à la grève. La nouvelle loi prévoit que pour déclarer une grève, la moitié des membres d’un syndicat soient présents lors de l’assemblée générale contre un tiers jusqu’ici.

« Ils ont décidé ça tous seuls. Ni l’Union européenne ne dit qu’il faut faire ça, ni la Constitution. Ils font ça pour porter un coup aux grèves », s’offusque Evi Mitropoulou, une retraitée.

Dans un discours au Parlement, le Premier ministre Alexis Tsipras a dit vouloir pousser les travailleurs à s’engager plus dans la vie syndicale.

Nikos Kioutsoukis, le secrétaire général de la GSEE, le syndicat des travailleurs du privé, dit ne pas être dupe : « Ils veulent empêcher les syndicats de réagir à tout ce qu’il se passe en Grèce depuis huit ans. C’est-à-dire les privatisations des propriétés publiques, mais aussi toutes les questions qui concernent l’ensemble des travailleurs de peuple pauvre. »

Les fédérations syndicales sont moins touchées par cette loi car elles bénéficient d’un régime spécial. Mais selon Nikos Kioutsoukis, les syndicats d’entreprise qui ont des membres répartis dans toute la Grèce auront du mal à les rassembler lors d’assemblées qui se déroulent par exemple dans la capitale.

(Re) lire : Grèce: fort mouvement social contre les restrictions du droit de grève

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