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République Tchèque

Présidentielle tchèque: Milos Zeman affrontera Jiri Drahos au second tour

Les Tchèques devront retourner aux urnes les 26 et 27 janvier pour un duel présidentiel entre le chef de l'Etat sortant, le pro-russe Milos Zeman, arrivé samedi en tête du premier tour, et un rival sérieux, le pro-européen Jiri Drahos.

Vérification du comptage des voix par la commission électorale tchèque à Prague le 13 janvier 2018.
Vérification du comptage des voix par la commission électorale tchèque à Prague le 13 janvier 2018. REUTERS/David W Cerny
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Un écart important sépare les deux adversaires: M. Zeman, 73 ans, connu aussi pour ses opinions pro-chinoises et anti-musulmanes, a obtenu 38,59% des suffrages, selon les résultats officiels portant sur 99,89% des bulletins, communiqués par le Bureau national des statistiques, tandis que M. Drahos, 68 ans, ancien patron de l'Académie des sciences, en a réuni 26,59%.

On s'achemine vers un duel serré selon un sondage donnant Jiri Drahos vainqueur au second tour grâce aux reports de voix. « Ce résultat est évidemment très satisfaisant. Parce que tous les autres candidats qui ont perdu, en troisième, quatrième, cinquième, sixième position, tous ceux-là ont appelé pour le second tour à soutenir le professeur Drahos. si on prend en compte tous ces électeurs ont fini à 60% » confirme Miroslav Barta, conseiller du candidat Drahos, au micro RFI de notre envoyée spéciale à Prague, Anissa el-Jabri.

Premier président tchèque élu au suffrage direct, en 2013, et non plus par le Parlement, Milos Zeman, 73 ans, est connu pour tenir un discours aux forts accents populistes. Jiri Drahos, un ancien patron de l'Académie des sciences tchèque âgé de 68 ans, amateur d'opéra et qui parle 4 langues, s'est dit optimiste au vu des résultats. « Maintenant, le plus dur attend Milos Zeman et ses conseillers », a-t-il dit devant ses partisans rassemblés dans un théâtre de Prague, les invitant à « aller voter » au second tour.

Jiri Drahos dans cet entre-deux tours veut faire campagne sur l'ancrage du pays dans l'Europe et dans l'Otan, manière indirecte d'en appeler au patriotisme face aux amitiés russes et chinoises du président. Manière aussi d'assumer le débat sur l'UE dans un pays où l'euroscepticisme ne cesse de monter.

Le poids politique du président tchèque

Milos Zeman ne cache pas son admiration pour Donald Trump, souhaite que son pays entretienne des relations plus étroites avec la Russie et la Chine, critique l'Union européenne et a dénoncé l'immigration « musulmane » en Europe.

Le président en République tchèque ne gouverne pas, mais il dispose d'un poids politique notable. Il intervient dans le choix des représentants du pays auprès de l'Union européenne, dans la nomination du gouverneur de la banque centrale ou encore dans celle des ambassadeurs ou des juges de la Cour constitutionnelle.

La voix de Milos Zeman, qui avait été élu comme indépendant après avoir été social-démocrate, a par exemple compté lors des élections législatives du mois d'octobre quand il s'est agi de désigner un nouveau Premier ministre.

Le poste a finalement échu à Andrej Babis, un milliardaire de 63 ans, qui se retrouve à la tête d'un fragile gouvernement minoritaire en dépit de la victoire de son parti, l'Action des citoyens mécontents (Ano), aux législatives.

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