Turquie: la réouverture d'une église bulgare, symbole de la liberté de culte?
En Turquie, une cérémonie très symbolique a eu lieu ce dimanche 7 janvier au matin : la réouverture de l'église bulgare Saint-Stéphane à Istanbul après avoir été restaurée durant plus de sept ans. Une restauration de près de 4 millions d'euros financée essentiellement par les autorités turques.
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Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Ce dimanche matin, le jour du Noël orthodoxe, les deux chefs d'Etat turc et bulgare étaient présents pour assister à l'événement. Recep Tayyip Erdogan voudrait bien en faire le symbole de la coexistence pacifique en Turquie et du rapprochement avec l'Union européenne.
Pour le président turc, c'est la preuve que les minorités peuvent coexister pacifiquement et que la liberté des cultes est effective en Turquie. Les autorités d'Ankara ne manquent jamais de rappeler que des dizaines de lieux de culte chrétiens ou juifs ont été restaurés ou réhabilités ces dernières années, et que des centaines de propriétés ont été rendues par l'Etat aux minorités religieuses.
Mais en matière de patrimoine des minorités religieuses en Turquie, le bilan est plus mitigé, notamment parce que des centaines de bâtiments appartenant au patrimoine arménien, grec, juif ou assyrien sont laissés dans un état d'abandon dans le pays et parfois la cible de vandales.
Sans oublier le lieu le plus polémique du patrimoine d'Istanbul : la basilique Sainte-Sophie, transformée en mosquée, puis en musée, et que les milieux islamo-conservateurs veulent aujourd'hui reconvertir en mosquée.
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