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Turquie / France

Visite d’Erdogan en France: RSF dénonce le sort des journalistes en Turquie

Emmanuel Macron accueille ce vendredi à l'Elysée son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. Au programme des discussions : le conflit syrien, le statut de Jérusalem, et la lutte contre le terrorisme. Mais un autre dossier devrait être évoqué : celui des journalistes emprisonnés et des droits de l'homme.

Des membres de RSF brandisent des portraits de journalistes turcs emprisonnés dans leur pays, le 5 janvier 2018, devant l'ambassade de Turquie à Paris.
Des membres de RSF brandisent des portraits de journalistes turcs emprisonnés dans leur pays, le 5 janvier 2018, devant l'ambassade de Turquie à Paris. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Mercredi, Emmanuel Macron, devant la presse, a affirmé que le sujet des journalistes emprisonnés seraient abordés lors de la visite du président turc en France.

Mais pour Ibrahim Kalin, le porte-parole de la présidence turque, le chef de l’Etat français « manquerait d’informations » sur le sujet. Des « manques » que son homologue turc se chargera de combler, semble-t-il, lors de sa venue.

Reporters sans frontières (RSF) était donc ce vendredi matin devant l'ambassade de Turquie à Paris pour rappeler à Emmanuel Macron qu'aujourd'hui, des journalistes turcs sont en prison simplement pour avoir fait leur travail.

153, c'est le nombre précis de journalistes qui sont actuellement derrière les barreaux. Ils sont accusés par la justice turque de soutenir des mouvements terroristes.

Une situation que dénonce Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF : « Les prisons turques sont remplies de journalistes qui n’ont fait que leur travail. Il y a une chape de plomb. Ce pays est 155e sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse. Plus de 150 médias ont été fermés. Voilà ce qui se passe aujourd’hui en Turquie. Donc on est là avec les portraits de journalistes turcs, des grandes figures du journalisme turc. Certains ont plus de 70 ans et sont en prison parfois depuis un an et demi, accusés de terrorisme, accusés d’espionnage. La Turquie sera un laboratoire de l’extinction du pluralisme. »

Seuls de rares médias indépendants parviennent à survivre. Car pour un journaliste, la menace d'être emprisonné est omniprésente ; emprisonné la plupart du temps pour des motifs totalement ridicules, selon les propres mots de Christophe Deloire :  « L’un des journalistes dont nous avons le portrait ici, Ahmet Altan, un grand écrivain et journaliste, est accusé d’avoir fait passé des messages subliminaux appelant au putsch à la télévision, alors qu’il commentait simplement. Vous pouvez être accusé aujourd’hui en Turquie, quand vous êtes journaliste, de n’importe quoi. »

Même le représentant de Reporters sans frontières en Turquie, Erol Önderoğlu a lui aussi été arrêté. Pour « propagande terroriste ».

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